Archives de : Laurent Huet

  1. Saint-Lô Coutances : un axe anti-climatique

    e

    Le projet d’aménagement de l’axe routier Saint-Lô – Coutances (Manche) entre dans une phase de six semaines de concertation.

    Avec cet aménagement, le Département de la Manche et la Région Normandie entendent « désenclaver, renforcer l’attractivité de Coutances, réduire les temps de parcours tout en améliorant la sécurité sur cette route ».

    Le scénario 2, qui a aujourd’hui la préférence du Département, consiste à créer un tracé neuf pour le contournement de Saint-Gilles et d’aménager une 2+1 voies avec des créneaux de dépassement pour une circulation à 110 km/h. Les véhicules passeront de 90km/h à 110 km/h dans un yoyo d’accélérations et de freinage selon qu’ils roulent sur une ou deux voies. Cette augmentation de vitesse sera un facteur d’aggravation des accidents tout en augmentant la consommation des véhicules.

    L’évolution des prix des carburants et le réchauffement climatique obligent à penser aujourd’hui différemment les projets d’aménagements afin de limiter les consommations des véhicules qui l’emprunteront et de réduire autant que possible les émissions de CO2. Les conséquences en matière de réchauffement climatique ne sont aujourd’hui pas présentées lors de la concertation, alors que le transport contribue à hauteur de 24 % des émissions de gaz à effet de serre en Normandie en 2018 (données ORECAN)

    Ce projet « du monde d’avant » ne propose pas d’accompagner la nécessaire réduction du flux automobile dans un contexte de dérèglement climatique.

    L’objectif doit être la diminution des émissions de gaz à effet de serre, donc d’une partie du trafic routier et de réorienter les budgets vers des alternatives, par exemple les transports collectifs.

    Améliorer la sécurité conduit à préconiser une limitation à 80 km/h sur l’ensemble du trajet, rendant inadaptée la proposition de 2+1 voies.

    À l’heure où l’équivalent d’un département français est artificialisé tous les 10 ans et que tout doit être mis en œuvre pour que la France respecte ses engagements climatiques, un tel projet apparaît anachronique.

    Au nom de la responsabilité climatique et de la lutte contre l’artificialisation des terres, Europe Écologie Les Verts propose que les projets routiers soient dorénavant étudiés selon leur impact sur le réchauffement climatique et les sols agricoles. Le projet d’axe Saint-Lô Coutances ne pouvant répondre à ces enjeux, il est aujourd’hui disqualifié et doit être abandonné au profit de projets pour la sécurité des riverains et les transports alternatifs.

    EELV Manche

  2. Contournement Sud – Ouest : le serpent de mer réapparaît !


    Vieux projet des années 1990, le contournement Sud – Ouest de Cherbourg nous vient d’un temps où le dérèglement climatique n’était pas dans les têtes et où le développement était encore synonyme d’augmentation des cylindrées. Un projet, imaginé du temps des grands chantiers nucléaires et qui refait surface au moment où l’on parle de l’implantation d’une méga-piscine nucléaire sur le site d’Orano.
    Sous le prétexte habituel de fluidifier la circulation, les collectivités régionales, départementales et l’agglomération veulent consacrer une part importante de leur capacité d’investissement à dérouler une nouvelle bande de bitume au travers du bocage du Cotentin.
    Alors que tout doit être mis en œuvre pour que la France respecte ses engagements climatiques, un tel projet apparaît pour le moins anachronique : coûteux, destructeur et polluant.
    À l’heure où la France perd tous les 10 ans, l’équivalent d’un département en artificialisation des sols, ce projet de 12 km prévoit une percée nouvelle à travers des secteurs naturels et agricoles et un élargissement de l’existant pour certains endroits. Cette rocade implique la construction de plusieurs ouvrages d’art dont un viaduc de 400 mètres.

    L’ensemble du projet coupe en de nombreux points le chemin de grande randonnée (GR), le circuit de la Manche VTT et les itinéraires de promenades et chemins de randonnée. N’y a-t-il pas une contradiction à sortir du placard un projet d’un autre âge alors que dans le même temps le plan global de mobilité du Cotentin affiche la volonté de favoriser d’autres modes de déplacement. La création de routes supplémentaires crée de facto un appel d’air qui ne permet en rien de résorber le trafic.

    S’il n’est pas étonnant que la région Normandie, le Département de la Manche et l’agglomération du Cotentin pilotés par la « droite CO2 » ne s’accrochent encore aux vieilles lunes du développement par la route, nous nous étonnons que la ville de Cherbourg-en-Cotentin s’engage dans cette aventure alors que Rouen et sa métropole viennent de sortir du projet de Contournement Est.
    Au nom de la responsabilité climatique et financière, et de la lutte contre l’étalement urbain, et même si il y a un problème de sécurité à résoudre, Europe Écologie Les Verts s’étonne qu’un tel projet qui ne correspond plus avec les objectifs de transition de notre société pour demain, puisse encore être porté en 2021 et demande le retrait de ce projet.


    EELV Manche

  3. Le pôle Ecologiste rassemble dans la Manche

    En réponse à un appel citoyen à construire maintenant des territoires écologistes et solidaires en Normandie, le Pôle Écologiste, qui rassemble Europe Écologie Les Verts, Génération·s, Génération Écologie et CAP 21, est déterminé à tisser la trame d’un autre avenir dans la Manche.

    Après sa constitution au niveau de la Région Normandie et la construction du projet Normandie Ecologie, c’est maintenant au niveau du département de la Manche que le Pôle Ecologiste voit le jour. Il affiche la volonté de rassembler en mettant au cœur de son action les valeurs de la démocratie, de l’écologie et de la solidarité.

    L’échelle départementale, avec ses compétences en action sociale et culturelle, en éducation et sur l’aménagement du territoire, est idéale pour mettre en œuvre, concrètement et rapidement, une politique de cohésion sociale dont l’ambition est non seulement de garantir à chacun un niveau de vie décent, mais aussi de soutenir une agriculture intelligente tout en préservant un paysage singulier, riche d’une faune et d’une flore unique : le bocage normand.

    C’est pour cela que le Pôle Écologiste dans la Manche entend, en apportant une vision systémique du monde, développer, en co-construction avec les habitants, un mode de vie novateur et inclusif autour de quatre  axes principaux :

    • Une Manche qui se construit avec ses habitants

    La transformation de nos territoires nécessite une implication et une participation de tous. Trop souvent les territoires sont en compétition les uns avec les autres. Il est temps de voir émerger des territoires en coopération. Notre avenir passe par une coopération des citoyens, d’élus engagés et de toutes les collectivités avec un horizon : le bien commun.

    • Une Manche qui s’engage dans la transition écologique

    De part sa compétence dans la gestion des infrastructures (ports, aérodromes, routes départementales…) et la possibilité d ‘apporter des aides aux communes, le département devra soutenir la transformation de nos systèmes de transports vers le « bas carbone » : marche, vélo, train, tram, fluvial, les solutions d’automobiles partagées (covoiturage, autopartage) doivent être renforcées et mises en cohérence. Les territoires ruraux doivent particulièrement être soutenus pour innover dans la mobilité douce.

    La Manche est aussi un formidable réservoir de faune et de flore marine et terrestre, avec une mosaïque de milieux jouant un rôle majeur pour réduire les risques liés aux dérèglements climatiques ou sanitaires. Cette biodiversité doit être protégée.

    • Une Manche solidaire et qui protège

     Le Département agit avec les collectivités locales et appuie leurs actions sur l’emploi, la culture, les politiques sociales, le réseau médical de proximité. Une vraie politique des solidarités doit être mise en place pour que l’ensemble des acteurs sociaux soit soutenu.

    • Une Manche à l’heure de la nouvelle donne économique 

    Les territoires normands doivent agir pour réduire leurs dépendances et leurs vulnérabilités, renforcer les coopérations et les capacités de production locales. Ces conditions nous permettront de bâtir un département résilient, pérenne, convivial et solidaire, en œuvrant de concert à la construction de ce « monde d’après ».

    D’une manière globale, toute action publique devrait désormais être passée au crible de la triple urgence environnementale, sociale et démocratique afin de déterminer si elle doit être abandonnée, réorientée, conservée ou renforcée.

    Normandie Écologie invite à signer son appel « Maintenant ! »  https://maintenant.normandie-ecologie.fr/ 

    Contact et renseignements : manche@normandie-ecologie.fr

  4. En finir avec la destruction la de tourbière

    Confirmation de la condamnation !

    La Cour d’appel de Caen a confirmé logiquement la condamnation de la société SA Florentaise. Cet épisode clôture une séquence judiciaire débutée en 2016, suite à une plainte déposée par l’association Manche Nature, pour absence d’autorisations réglementaires lui permettant de détruire la flore protégée présente sur le site de la tourbière située à Gorges et Montsenelle. 

    La société Florentaise, qui s’affiche comme respectueuse de l’environnement, a pourtant exploité et détruit de manière irrémédiable une partie de la tourbière et les espèces présentes sans aucune réhabilitation possible. De façon scandaleuse, elle a même poursuivi cette destruction après avoir été condamnée en septembre 2019 devant le tribunal de Coutances.

    Une tourbière est une zone humide particulière qui, de part sa composition à partir de végétaux, assure de nombreux bénéfices pour l’homme : épuration des eaux, soutien à l’étiage des cours d’eau, effet « éponge » en cas de pluies importantes, mais aussi puit naturel de carbone.

    Comment en 2021, en France, dans un contexte de dérèglement climatique et d’effondrement de la biodiversité peut-on encore permettre de détruire en toute indifférence cette tourbière ? Cette exploitation est un véritable préjudice écologique qui doit être impérativement stoppé.

    Il ne faut pas attendre que le dernier gramme de tourbe soit exploité pour se soucier de l’avenir du site qui pourrait bientôt finir sous les eaux. L’exploitation pendant plusieurs décennies a provoqué l’affaissement des sols et il faut anticiper la remontée de la nappe pour éviter de voir ce joyau de notre patrimoine naturel englouti et perdu.

    EELV Normandie demande à l’État de prendre pleinement ses responsabilités et d’élaborer des scénarios permettant d »envisager un avenir à la tourbière, permettant la cohabitation entre les différents usages et préservant le patrimoine extraordinaire encore présent.

    Notre région peut faire le choix d’un développement touristique durable basé sur le respect et la valorisation du patrimoine naturel, mais il faut pour cela investir pour aménager et préserver ces ressources naturelles plutôt que de les laisser à la voracité d’exploitants adeptes du « toujours plus ».

    Contacts :

    Laurent HUET, Porte-Parole, 06 11 89 55 56

    Bénédicte MARTIN, Porte-Parole, 06 59 89 27 76

  5. « Projet Hercule » : Gardons la main sur la transition énergétique

    Europe Écologie Les Verts soutient la mobilisation contre le projet « Hercule » qui prépare la séparation des activités d’EDF en plusieurs entités distinctes. En effet, par cette réforme, la direction d’EDF et l’État prévoient de séparer les activités nucléaires, qui resteraient détenues à 100 % par le public, des activités dites « vertes », qui changeraient de statuts pour être partiellement privatisées. Cela conduira l’État à abandonner au privé tout un secteur rentable et stratégique de la transition écologique, tout en gardant les activités nucléaires déficitaires et dont les coûts qui explosent. 

    Alors que la dette d’EDF dépasse, aujourd’hui, les 59 milliards d’euros privatiser ainsi les énergies renouvelables est un véritable non-sens pour le bien commun. Cela revient à se priver d’un levier économique puissant pour développer une transition énergétique cohérente sur l’ensemble du territoire, au plus près des besoins et des citoyen-ne-s. 

    Les grands discours sur l’écologie ne masquent pas le manque de vision : il est urgent, non pas de déstructurer EDF, mais d’engager une transition, avec une réelle vision de service public, sur le long terme et dans le sens de l’intérêt général. 

    La transition énergétique doit nous diriger vers une véritable indépendance énergétique avec un déploiement fort des énergies renouvelables. Avec 100 % de notre uranium d’importation étrangère, le nucléaire ne permet pas cette indépendance tout en posant d’énormes problèmes de sécurité.

    Cette transition vers les économies d’énergie et le développement des renouvelables sera porteuse de nombreux emplois locaux et durables.

    L’énergie est notre avenir… le nucléaire n’en a pas !

    Laurent HUET, Porte-Parole, 06 11 89 55 56

    Bénédicte MARTIN, Porte-Parole, 06 59 89 27 76

  6. Pas d’électricité nucléaire pour le département le plus nucléarisé au monde !

    Il y a quelques jours la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé que des « coupures très courtes » d’électricité pourraient avoir lieu cet hiver en cas de « grosse vague de froid ». À la suite de cette annonce, plusieurs explications ont été évoquées comme le confinement qui aurait obligé EDF à étaler la maintenance de ses centrales, la fermeture de la centrale de Fessenheim qui diminuerait le potentiel de production ou encore le développement des énergies renouvelables non pilotables. 
    Pourtant, au regard de la situation dans la Manche, ces explications ne sont peut-être pas aussi limpides. En effet, dans le département le plus nucléarisé au monde, aucun mégawatt n’a été produit depuis septembre 2019 par une centrale nucléaire, et ce, jusqu’à une date encore indéterminée.
    Plaçons de côté le chantier de l’EPR qui collectionne les retards, aléas et défauts. 
    Avec la découverte de traces de corrosion, l’unité de production n°1 de Flamanville est à l’arrêt depuis le mercredi 18 septembre 2019 et la date de reprise a été repoussée au 31 janvier prochain. 
    Le deuxième réacteur de la centrale est lui à l’arrêt depuis le jeudi 10 janvier 2019 pour que soit réalisée sa troisième visite décennale qui devait durer 130 jours. Mais là aussi, on peut légitimement s’interroger, EDF ayant confirmé, il y a quelques jours, avoir demandé au gouvernement une dérogation pour le cas où l’arrêt de ce réacteur dépasserait le délai légal de 2 ans ! EDF semble pouvoir de se faire accorder dérogations après dérogations pour arranger ses manquements.

    Ce n’est donc pas la fermeture de Fessenheim ou la crise sanitaire qui pèse le plus sur le potentiel de production. Ainsi, tout porte à croire que la situation est davantage due à la stratégie du tout nucléaire de l’état français et l’incapacité d’EDF à faire face à l’entretien de son parc de centrales vieillissant. Rappelons que chaque jour de retard nous coûte un million d’euros par réacteur arrêté, nous exigeons donc la transparence sur le cumul de ces coûts pour la maintenance et le temps d’arrêt de ces deux réacteurs.

    EELV Manche

  7. Rien ne justifie le transport de l’uranium pour l’EPR

    Alors que le démarrage de l’EPR de Flamanville n’est aujourd’hui pas envisagé avant fin 2023, un premier camion est en train d’acheminer le combustible radioactif jusqu’à l’EPR de Flamanville (Manche).

    Au vu de la liste invraisemblable, des défauts et des incertitudes concernant ce chantier, rien ne justifie de faire traverser la France à plus de 30 camions transportant de l’uranium enrichi, entre Romans-sur-Isère à Flamanville, pendant 6 semaines.

    Rien ne justifie de commencer à contaminer le site puisque le combustible acheminé sera ensuite entreposé dans les piscines du chantier.Rien sauf EDF qui, malgré l’évidence d’un échec industriel, tente coûte que coûte de rendre ce chantier irréversible en espérant de façon irrationnelle que son achèvement permettra la relance du programme nucléaire.

    La mise en service du réacteur est déjà estimée à 19,1 milliards, un coût pharaonique ! Combien de dysfonctionnements, de retards devrons-nous attendre pour prendre la seule décision raisonnable qui s’impose : arrêter ce chantier et ce programme EPR et avancer vers des alternatives renouvelables et plus rentables.

    Nous appelons à rejoindre les mobilisations contre ces transports de matières radioactives.

  8. Rassemblés contre la barbarie

    Nous condamnons l’assassinat barbare de Samuel P enseignant d’histoire-géographie qui a eu lieu ce vendredi 16 octobre, à proximité d’un collège de Conflans-Saint-Honorine (Yvelines)Europe Écologie Les Verts Normandie s’associe à la douleur des proches de la victime, de ses élèves et de la communauté éducative.
    Rien ne peut justifier un tel crime et toute la lumière doit être faite sur les motivations de l’auteur. Rien n’autorise non plus une instrumentalisation politique de cet acte visant à stigmatiser une partie de nos compatriotes musulmans ou à enfreindre nos libertés fondamentales. 
    Cette tragédie nous rappelle que partout, la transmission de ces valeurs communes est essentielle et que l’éducation et la construction de l’esprit critique sont la condition de la démocratie et de la lutte contre le terrorisme.Parce que nous ne voulons pas faire aux terroristes islamistes le cadeau de notre désespoir, parce que nous ne voulons pas, non plus, laisser les amalgames et les logiques de bouc émissaire nous emporter dans une surenchère de la haine et parce que nous voulons dire tout notre soutien à tous ceux et celles qui, travaillent pour une école qui forme chacun et chacune de ses élèves à la liberté de penser, nous serons présents ce dimanche à 15h dans les différents rassemblements qui auront lieu partout en Normandie.


    Laurent HUET, Porte-Parole, 06 11 89 55 56

    Bénédicte MARTIN, Porte-Parole, 06 59 89 27 76

  9. EPR,arrêtons cette folie!

    Le rapport de la Cour des comptes rendu public jeudi 9 juillet, accable le chantier de l’EPR (Manche). Les mots employé sont dans le rapport sont à la hauteur du désastre industriel  » un échec opérationnel, des dérives de coûts et des délais considérables ». 
    Dans ce rapport, les magistrats calculent le coût total de sa mise en service à 19,1 milliards ce qui est évidemment très très éloigné des 3,4 milliards d’euros estimés par EDF à l’origine du projet. Son coût serait donc multiplié par plus de 5.
    Enfin, pour la cour, le coût de l’électricité qui sera produite par l’EPR de Flamanville pourrait se situer entre 110 et 120 euros le mégawatt-heure ce qui pose clairement et une nouvelle fois la question de la rentabilité de l’EPR et du nucléaire vis-à-vis des énergies renouvelables.
    Rappelons que la région Normandie par la voie de son président Hervé Morin s’est portée candidate pour accueillir deux autres chantiers EPR.
    Arrêtons cette folie, combien de rapport, de dysfonctionnement, de retard ou quel coût pharaonique devrons-nous atteindre pour prendre la seule décision raisonnable : arrêtons ce chantier et ce programme EPR et avançons vers des alternatives renouvelables bien plus rentables qui ne demandent qu’à être soutenue.

  10. Abattoir de Saint-Hilaire du Harcouet: une réouverture à saluer!

    Nous tenons à saluer la réouverture de l’abattoir de Saint-Hilaire du Harcouet grâce à la mobilisation des élus, des salariés et des paysans utilisateurs.
    Cette réouverture signifie la sauvegarde de 30 emplois et d’un outil très précieux pour la filière agricole et dont la justification économique n’est pas à démontrer.
    Dans un département qui est l’un des plus gros producteur de viande, la fermeture du dernier abattoir public, signifierait des complications importantes pour des agriculteurs obligés de parcourir des centaines de Kilomètres pour faire abattre leurs bétails.

    La prise de conscience des enjeux et des nombreux dysfonctionnements qui ont conduits à cette situation est une étape importante, mais il ne faut pas ignorer que rien n’est encore gagné. Tous les efforts doivent se tourner vers la pérennisation de cet outil qui nécessitera une meilleure gestion et un entretien à la hauteur des exigences attendues. Le dialogue entre les élus et les gestionnaires doit se poursuivre et des investissements doivent être encore réalisés.
    Enfin, les ouvriers ne doivent plus supporter la surcharge de travail qui leur a été imposé. 

    Il est urgent que tous les élus et acteurs de la filière du département comme ceux impliqués dans le projet du futur abattoir de Carentan, coopèrent pour relocaliser dans nos territoires des outils permettant de favoriser les circuits courts. Il existe des marges de manœuvre, à travers la mise en place des projets alimentaires territoriaux (PAT), à travers l’implication du Conseil général, de la région ou des fonds Européen. La vente directe et la proximité sont des leviers qui peuvent aider à améliorer la situation de nos agriculteurs.

    EELV Manche

Remonter