Trois agriculteurs de la FDSEA font tester le glyphosate dans leur urine.
En marge de la campagne nationale des « pisseurs involontaire de glyphosate« , trois agriculteurs de la FDSEA ont fait tester leur urine pour y retrouver des traces de glyphosate. Les résultats se révèlent surprenants puisque ces utilisateurs de glyphosate ont des taux bien inférieurs à tous ceux qui ont fait déjà le test.
Xavier Hay, président de la FDSEA du Calvados qui présente ces résultats, assurent que ce test n’est pas destiné discréditer le mouvement des « pisseurs involontaire de glyphosate« . Il s’interroge simplement sur les méthodes du laboratoire, sur les éventuelles perturbations des détergents sur les résultats et en profite pour minimiser la dangerosité de l’herbicide.Les résultats de ces trois militants de la FDSEA posent évidemment des questions au regard des plus deux mille tests réalisés ces derniers mois dans toute la France et qui indiquent tous une contamination jusqu’à parfois plus de 30 fois supérieurs à celle autorisée dans l’eau du robinet.
Les propos de Xavier Hay, sont eux moins surprenant puisqu’ils reprennent des éléments de langage qui ont été largement rependus sur les réseaux sociaux. Des éléments créer pour faire polémique, semer le doute et discréditer les tests urinaires utilisés par la campagne glyphosate et qui sont connus pour être directement issu des agences de communication de la firme Bayer-Monsanto qui produit le glyphosate.
Quant à la fiabilité du test utilisé pour la campagne glyphosate, ces fabricants et le laboratoire qui l’utilise ont fait l’objet d’une publication scientifique. Le test a un seuil de détection inférieur à celui utilisé par les trois agriculteurs et il quantifie directement le glyphosate et non l’AMPA (l’amino-méthyl-phosphoric acid) ce qui exclut donc toute perturbation avec d’éventuels détergents.
Que l’on soit partisan·e ou détracteur·rice de la molécule « vedette » de Monsanto, nous sommes bien tous et toutes contaminé·e·s, tout, comme le sont nos rivières normandes, ce qui les classes en tête des rivières les plus polluées de France.
Alors, faut-il porter nos efforts vers des études à grand frais pour établir le taux minimal de dangerosité sur la santé du glyphosate dans nos urines ? Où bien mettre ces moyens, que nous soyons pisseurs volontaires ou involontaires de glyphosate, pour accompagner les agriculteur·rice·s à s’en passer ? Dans l’état actuel de nos connaissances, appliquons à minima le principe de précaution et suspendons l’utilisation du glyphosate. Le bon pesticide est sans aucun doute celui que l’on n’épand pas.