Le faites-nous confiance de l’industrie nucléaire ne suffit plus.

Dans un rapport remis ce jeudi 5 juillet, une commission d’enquête parlementaire déroule une longue liste d’interrogations et de doutes sur les difficultés du parc nucléaire.
Renforcer le rôle de l’Autorité de sûreté nucléaire, contrôler la sous-traitance dans le secteur, envisager d’autres modes de stockage des déchets, mettre plus de gendarmes dans les centrales ou encore publier un programme prévisionnel des réacteurs à démanteler… Les députés se sont attaqués à de nombreux sujets et recommandent, entre autres, de renforcer la sécurité des centrales.
« Les installations nucléaires françaises semblent souffrir d’une faille originelle à laquelle il sera difficile de remédier : elles n’ont pas été conçues pour résister à une agression de type terroriste. »
EDF a rapidement répondu qu’ « aucun manquement aux obligations incombant à l’exploitant » n’avait été relevé, « constate que les dispositifs mis en place en France pour assurer la sécurité des centrales nucléaires sont très largement validés ». Enfin, EDF rappelle que « l’Autorité de sûreté nucléaire [ASN] a d’ailleurs jugé “globalement satisfaisante” la sûreté des centrales nucléaires françaises en 2017 ».
Pourtant, un drone habillé du costume de Superman et piloté par des militants de Greenpeace a survolé, mardi 3 juillet, la centrale du Bugey (Ain), avant de le faire se « crasher » contre le mur de la piscine d’entreposage de combustible usé.
Pourtant, face à la multiplication des survols de drones, existe et des moyens techniques de détection et d’interception des drones ont été mis en place depuis 2014.
Évidement les militants de l’ONG Greenpeace ne sont pas des terroristes et avaient une nouvelle fois que la volonté de dénoncer les manquements concernant la sécurité des installations.
Pourtant, la menace est bel et bien réelle, les effrayantes confidences d’un djihadiste toulousain qui prévoyait de s’attaquer à une centrale nucléaire française le confirment..
Depuis longtemps des experts font état de l’absence de prise en compte du risque d’accident d’avion sur une centrale nucléaire, mais aussi ses abords : si le dôme protège le réacteur, les installations annexes du type piscine ne bénéficient pas du même degré de protection.
Sur fond de communication bien rodée, le «faites-nous confiance» de l’industrie nucléaire semble bien fragile.
Au moment où le gouvernement prépare une première version de la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui doit notamment fixer les équilibres entre renouvelables et nucléaire pour les dix ans à venir, tout montre qu’il est plus que temps de prendre enfin le virage des renouvelables. Le choix du nucléaire n’est pas pertinent pour affronter les enjeux de sécurité de demain. À l’inverse ce choix est dangereux pour la population.

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