Prolonger l’état d’urgence, c’est mettre en danger les libertés individuelles.

Depuis le samedi 14 novembre 2015, au lendemain des attentats à Paris et à Saint-Denis, le gouvernement a décrété l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire. 
Cette loi sur l’état d’urgence crée un état d’exception qui  donne aux autorités administratives des pouvoirs de police bien plus importants que le droit commun.
Elles peuvent ainsi sans contrôle judiciaire préalable procéder à des perquisitions, des assignations à résidence, des interdictions de circuler ou encore de manifester.
Le gouvernement souhaite prolonger de 3 mois supplémentaires l’état d’urgence; de moyen exceptionnel, il est en passe de devenir un état d’urgence permanent. Aujourd’hui, il existe une forme de normalisation dans la réaction des Etats face au terrorisme qui conduit les hommes  politiques à adopter le même comportement face à des événements. Il  s’agit désormais de préserver la sécurité au détriment de la liberté.
Pourtant l’état d’urgence n’apparaît pas efficace pour lutter contre le terrorisme, puisque il y a très peu de mise en examen pour fait de terrorisme. Il n’apporte rien en terme de droit pour prévenir ou réprimer le terrorisme. 
Accepter l’état d’urgence dans la durée, c’est mettre en danger les libertés individuelles et collectives. C’est céder aux terroristes, qui veulent mettre en péril notre démocratie, nos droits et nos valeurs. C’est tenter de récupérer politiquement des circonstances terribles sans résultat sur le plan opérationnel.
 

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