Archives de : Laurent Huet

  1. Pour une réflexion concertée et collective sur la lutte contre l’érosion du littoral.

    Chaque année devant les menaces que font peser les grandes marées et les tempêtes, les communes de la côte Ouest du Cotentin s’activent. Des aménagements importants sont érigés pour tenter de limiter l’érosion du littoral. Ce sont ainsi des budgets considérables de l’État et des collectivités locales qui sont investis chaque année à la protection contre la mer.

    Dans cet exercice, la commune de Gouville sur mer s’illustre particulièrement depuis plusieurs années en s’obstinant à mettre tout en œuvre pour sauver ses campings. Les moyens employés sont toujours plus importants et installés sans autorisation.

    Alors que l’État préconise des méthodes douces, les protections installées au nord de la cale de Gouville sont, au contraires, rigides et destinées à fixer le trait de côte.

    Des rangées de sacs de sable sur environ 500 m ont été érigées sur 5 à 6 m de haut constituant un véritable mur face à la mer. 

    Pourquoi cette commune bénéfice t’elle d’un traitement particulier ?

    Pour nous écologistes, il n’est pas raisonnable de continuer à investir l’argent du contribuable dans des lignes de big-bags qui finissent toujours par céder aux assauts des vagues. Nous demandons une nouvelle fois la mise en place d’une réflexion concertée et collective sur la lutte contre l’érosion du littoral.

    Cette réflexion devra initier une gestion nouvelle du littoral en fonction de l’implantation des populations, des activités économiques, des données topographiques et environnementales. S’appuyant sur des tronçons cohérents à l’échelle hydrosédimentaire, les mesures prises pourront faire le choix pour fixer la côte dans certains secteurs et adopter un repli stratégique dans d’autres zones. 

  2. Santé en péril

    Communiqué de presse d’Europe Écologie Les Verts Normandie

    Apparemment la RGPP n’est pas morte en Normandie. Elle a survécu au changement de gouvernement qui a mis en place, avec le concours des ARS (Agences Régionales de Santé) et des élus locaux, un nouveau mode de coopération entre établissements publics de santé à l’échelle d’un territoire, les GHT (Groupements Hospitaliers de Territoire). Aujourd’hui, les maître-mots sont « rentabilité » et « mutualisation des moyens » au détriment de la qualité du service de santé ! Les hôpitaux sont en train de se déshumaniser et sont livrés à des managers chargés de trouver les 1,5 milliards d’économies réclamés par le gouvernement. La Ministre de la Santé, Marisol Touraine, se réjouit du « rétablissement des comptes sociaux », mais à quel prix ?

    Concrètement aujourd’hui avec les baisses d’effectif et la réduction des moyens, nous constatons une montée en puissance des dysfonctionnements au sein des services hospitaliers avec comme corollaire le malaise grandissant des professionnels de santé (souffrance au travail, multiplication des arrêts de travail, burn-out, suicides …). Leur surcharge de travail est réelle, leur besoin en personnel complémentaire est avéré. Mais ils ne sont pas écoutés. Face à cette détresse, on assiste à un désengagement majeur de l’Etat et des collectivités territoriales.

    Et pour les patients – chacun d’entre nous, aujourd’hui ou demain – on ne parle plus de leur bien-être, on ne parle que de médecine ou chirurgie ambulatoire, télémédecine, hospitalisation à domicile pour réduire les durées d’hospitalisation, donc les coûts … Bref déshumanisation des soins. Moins de temps, Moins d’argent, il faut faire vite, vite…

    Et au lieu de soutenir notre système de soins hospitaliers, le Président de la Région Normandie, Hervé Morin, enfonce le clou en programmant la fermeture de neuf Instituts de Formation en soins infirmiers et d’aides-soignants, qui offrent toute satisfaction : Vire, Mamers, Argentan, Caen EPSM, Honfleur, Coutances, Saint-Martin-des-Champs, Le Havre Coty, Bernay. M Morin travaillerait-il main dans la main avec le gouvernement et l’ARS de Normandie pour optimiser les dépenses au détriment de la qualité des soins que chaque citoyen-enne est en droit d’attendre ?

    Notre système de soins hospitaliers est en péril : EELV Normandie est solidaire des personnels de santé et appelle à participer partout en Normandie aux rassemblements organisés par les syndicats hospitaliers.

  3. Tous à Flamanville le 1 et 2 Octobre

    Europe Écologie, Les Verts participe au Collectif Anti-Nucléaire Ouest, qui réunit des associations, partis politiques et individuel(les), tous conscients des dysfonctionnements et des conséquences du nucléaire sur le plan de la santé, de l’économie, de la préservation de l’environnement.
    Ce Collectif CAN-Ouest prépare un rassemblement important les 1er et 2 octobre 2016 à Flamanville contre l’industrie nucléaire, pour l’abandon du rafistolage des réacteurs arrivant à 30 ans d’âge, à Flamanville ou ailleurs, pour l’abandon du chantier de l’EPR sur le site de Flamanville. Ce dernier chantier qui devait être une vitrine du savoir-faire de l’industrie du nucléaire se révèle jour après jour un véritable fiasco.
    Parce que nous nous devons de peser pour l’arrêt du nucléaire avant une catastrophe,
    Parce que les investissements considérables prévus pour le rafistolage d’une industrie dépassée seraient mieux utilisés dans les économies d’énergie et les alternatives énergétiques (Éolien, solaire, biomasse, …),
    Parce qu’aucune réelle transition énergétique ne pourra avoir lieu sans une sortie du nucléaire effective et programmée,
    Les élu-e-s et militant-e-s d’Europe Écologie Les Verts, mobilisés depuis longtemps contre le nucléaire, appellent les citoyens à participer massivement à cette manifestation et seront présents à 14 heures à Siouville pour le départ de la marche vers Flamanville.

  4. Nous appelons à la solidarité pour prendre en charge tous les réfugié-es

    Le Gouvernement a annoncé son intention de répartir les réfugié-es sur le territoire national, ce qui passe par la création de 9 000 places dans des centres d’accueil et d’orientation. Comme de nombreux élus de droite monsieur Philipe Bas annonce en réaction son opposition en déclarant « qu’il ne serait pas pertinent d’ouvrir ce genre de centre en Normandie » ajoutant « qu’il faut éviter la mise en place de nouveau circuit vers la Grande Bretagne »

    C’est pourtant le même Philipe Bas qui déclarait en septembre 2015 « sa profonde solidarité aux victimes de la barbarie islamiste,… » et que « La Manche serait à l’écoute de toutes les initiatives qui se mobiliseraient pour venir en aide aux réfugiés. » Même si le président du Conseil Départemental n’ouvrait pas les portes des propriétés vacantes du Conseil Départemental, ses mots étaient bien loin, des menaces brandies aujourd’hui face à l’opinion.

    L’idée que la création d’un centre d’accueil serait à l’origine de nouveau circuit ne repose sur aucune réalité. L’expérience du camp d’accueil de Grande-Synthe (Nord) courageusement mis en place par son maire avec le soutien essentiel d’associations humanitaires puis de l’état, démontre qu’il est possible d’agir avec dignité sans créer de nouvel « appel d’air ».

    Les circuits qui passent par la Manche existent d’ailleurs déjà et des dizaines de migrants sont déjà en permanence présents sur notre territoire. Et trop d’entre eux vivent et dorment encore dans rue sans protection.

    C’est parce que cette situation n’est pas acceptable que nous écologistes, nous continuons à appeler à la solidarité pour prendre en charge tous les réfugié-es, provenant de pays en guerre, fuyant  la misère et la détresse, luttant pour leur survie. C’est pour cela que les élu-e-s et le groupe local EELV de Cherbourg-en-Cotentin demandent eux aussi la création d’un lieu d’accueil inconditionnel.

    EELV Manche

  5. Tourbière de Baupte : préservons au mieux ce qui peut encore l’être.

    Suite, Il y a quelques semaines, à notre communiqué à la presse(1), le président de SA Florentaise parlait de mensonges et affirmait avoir l’ensemble des arrêtés préfectoraux nécessaires à l’exploitation de la tourbière de Baupte et évoquait une procédure exemplaire ! Pourtant un courrier de la préfecture de la Manche confirme les révélations de Manche Nature : SA Florentaise ne bénéficie pas des autorisations réglementaires lui permettant de détruire la faune et la flore protégées présentes sur le site. (2)

    Peut-on vraiment parler de procédure exemplaire ? Doit-on être qualifié d’Ultra lorsqu’on demande simplement le respect de la loi qui s ‘applique à chaque individu ou entreprise ?

    Il est impossible d’imaginer de l’ignorance de la part d’une société leader sur le marché qui vient de fêter ses 30 ans. Pourtant plus que des polémiques c’est bien l’avenir du site qui présente de l’intérêt et cet avenir doit concerner tous les acteurs et pas seulement la société Florentaise.

    L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient dans un rapport de pointer les insuffisances de la politique environnementale de la France et notamment sur la dégradation des zones humides. L’organisation note entre autre qu’il faut évaluer l’impact des projets dans leur ensemble. Ici, alors que toutes les études scientifiques montrent que la destruction de ce milieu unique n’est pas compensable, Il n’existe pas de scénario permettant d’envisager l’avenir.

    Nous réaffirmons que les zones encore peu dégradées, comme dans le marais St Anne, ne doivent pas être exploitées. Nous demandons que des scénarios soient établis permettant d’imaginer le repli tout en préservant au mieux ce qui peut encore l’être.

    Enfin cette destruction est pour nous un non-sens écologique puisqu’on sacrifie une biodiversité exceptionnelle pour seulement concevoir des produits horticoles.

    EELV Manche

    1: https://coutances.eelv.fr/15/destruction-illegale-de-la-tourbiere-de-baupte/

    2: voir ci-dessous

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  6. Donner des conditions d’accueil dignes aux migrants.

    La semaine dernière les migrants du terrain d’Enidis situé à Cherbourg-en-Cotentin, ont été évacués par les forces de l’ordre. Pour autant, aucune solution n’est apportée à leur situation et ils vont demeurer sur place car certains d’entre eux arrivent à passer en Angleterre. Comme EELV Manche l’a déjà mentionné (1), ce n’est pas la qualité de « l’accueil » mais la possibilité de passage trans-manche qui est déterminante pour eux. Donner des conditions dignes d’accueil à ces migrants permettrait plus sûrement de continuer le travail des associations pour les accompagner vers une demande d’asile, seule solution pérenne à cette situation.

    EELV Manche

    1 : https://coutances.eelv.fr/03/des-solutions-pour-les-migrants-du-squat-de-nordez/

  7. Des solutions pour les migrants du squat de Nordez

    Comme beaucoup de zones portuaires, la situation géographique du Cotentin favorise la présence régulière de réfugiés. La politique de la municipalité vis à vis de ces migrants a été globalement satisfaisante jusqu’à présent.
    La fermeture récente du lieu d’accueil jusqu’ici utilisé et l’urgence a entraîné l ‘installation des migrants sur le Squat de Nordez. Cette situation très précaire, sans point d’eau ni toilettes à proximité, n’est pas une solution pérenne. Les conditions de vie de ces personnes qui ont connu et connaissent les souffrances de l’exil sont indignes.
    Dans ces conditions, la demande d’évacuation du Squat, formulée par la Municipalité de Cherbourg en Cotentin n’est pas une solution. Elle tendra à rendre la situation plus complexe encore pour ces personnes. Cette décision tranche radicalement avec les pratiques antérieures sans qu’aucun fait nouveau ne le justifie. Elle est d’autant plus malvenue au regard de la récente proposition d’Anne Hidalgo de créer à Paris un centre s’inspirant de celui de Grande-Synthe. Elle contraste aussi avec la volonté affichée du gouvernement, par la voix de la Ministre du Logement, d’aller vers un accueil inconditionnel des personnes à la rue.
    Les migrants ont besoin de temps et d’accompagnement pour faire une demande d’asile. Une expulsion contribuerait à rendre leur situation plus difficile encore et ralentirait leur démarche.
    EELV souhaite qu’une solution soit trouvée pour tout le monde quel que soit leurs situations.
    En attendant, nous devons répondre aux besoins élémentaires des réfugiés et donc améliorer la situation d’accueil sur le lieu du squat. Nous demandons la mise en place de points d’eau et de toilettes.

    L’État, compétent en la matière, doit assumer ses responsabilités.

    EELV remercie les nombreux soutiens qui oeuvrent au quotidien auprès des réfugiés.

    EELV Manche

  8. Le Sénat vide le projet de loi sur la biodiversité de toutes avancés significatives.

    Les bonnes nouvelles concernant la préservation de la biodiversité arrivent du parlement Européen, qui faute de consensus, fait valoir le principe de précaution et ne renouvelle pas pour le moment la mise en service de l’herbicide Glyphosate.

    En France, un projet de  loi pour la reconquête de la biodiversité poursuit son parcours législatif. Discuté au Sénat,ce projet a été vidé de toutes avancés significatives par nos sénateurs. S’alignant sur la position et l’argumentaire de l’industrie de la chimie, de la FNSEA et  des céréaliers, nos sénateurs ont voté, entre autre, un amendement visant à ne pas imposer l’interdiction immédiate des néonicotinoïdes.

    Pourtant en France,un tiers des ruches périt chaque année et ces pollinisateurs sont  indispensables au fonctionnement de la biodiversité sauvage et cultivée.


    En votant cet amendement nos sénateurs, Philippe Bas et Jean Biset, préfèrent mettre à plus tard l’adoption de mesures effectives et ignorent le principe de précaution.
    Des pays comme l’Italie ont déjà interdit ces molécules et les résultats sont positifs:la mortalité a diminué dans les ruches.

    Le parcours de ce texte de loi n’est pas terminé. Il est à espérer qu’un compromis acceptable soit trouvé sur le sujet comme sur l’ensemble du texte.La biodiversité est en déclin. Les enjeux sur son avenir sont considérables et ils méritent beaucoup mieux que la seule prise en compte de quelques intérêts.  

    EELV Manche

     

  9. De nouvelles anomalies sur 400 pièces destinées à des centrales!

    Areva a reconnu avoir décelé, au sein de son usine du Creusot (Saône-et-Loire), des « anomalies » dans le suivi de la fabrication de 400 pièces pour ses centrales et 66 de ses pièces suspectes sont actuellement en service sur des réacteurs français.
    Le jeudi 12 mai, lors de l’assemblée générale des actionnaires, les dirigeants d’EDF ont affirmé qu’il n’y avait pas de menace sérieuse sur les 58 réacteurs nucléaires exploités en France.
    Déjà le 4 mai, la ministre de l’environnement et de l’énergie s’était voulue rassurante « Je peux vous dire , sans anticiper, que les premiers résultats sont bons, c’est-à-dire que les pièces sont conformes. »
    C’est la même confiance qui est affiché concernant le fond et le couvercle de la cuve de l’EPR alors que les premiers tests ont montré que les défauts décelés étaient plus importants et nécessitaient donc de nouveaux tests.
    Cette séquence invraisemblable d’incidents, d’anomalies, de défauts voit pourtant la fin de ce mythe de la confiance dans la filière du nucléaire. C’est un mythe qui disparaît comme sont tombés le mythe de l’indépendance énergétique, du nucléaire pas cher et de l’électricité pas chère ou encore d’un l’EPR « tête de pont ».

    Plus que l’application de la méthode Coué, il s’agit pour le gouvernement et EDF d’exercer une pression sur l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui est la seule habilité à se prononcer sur le sujet.
    Les enjeux sont énormes pour cette filière, plus de 10 milliards sont déjà engagés dans le chantier de l’EPR et EDF souhaite prolonger la vie de ses centrales dont près des deux tiers ont déjà dépassé les trente ans.
    Des enjeux si énormes qu’il est évident qu’il faut réussir coûte que coûte, quitte à ignorer le principe de précaution et jouer sur la sûreté de ses employés et des populations.
    EELV Manche

  10. Destruction illégale de la Tourbière de Baupte ?

    L’ association Manche Nature révèle que la société SA Florentaise exploitant de la Tourbière de Baupte ne bénéficie pas des autorisations réglementaires lui permettant de détruire la faune et la flore protégées présentes sur le site.

    Cette tourbière située à Gorges et Saint Jores, est au cœur d’un vaste ensemble de plus de 1500 ha, considérée comme la plus grande dans l’Ouest.

    La biodiversité y est exceptionnelle et de nombreuses espèces animales et végétales bénéficient de protections prévues par le code de l’environnement interdisant toute dégradation ou destruction. Il est cependant possible de déroger aux interdictions pour des raisons impératives d’intérêt public majeur or, SA Florentaise extrait de la tourbe, seulement pour concevoir des produits horticoles…..

    L’entreprise maintient sur l’ensemble du site un niveau d’eau abaissé grâce à des pompages qui entraînent un dysfonctionnement global du milieu, confirmé par des études scientifiques. Cette exploitation détruit la tourbière et affecte les habitats des espèces présentes sans aucune réhabilitation possible.

    Personne n’ignore les fonctions et services rendus par les zones humides (épuration des eaux, réservoir biologique, régulation du climat), la valeur économique des zones humides des marais du Cotentin a été estimée entre 2 200 et 4 400 euros par hectare.

    Quelques mois après la COP 21, dans un contexte de dérèglement climatique, cette destruction est un non sens écologique. Cette catastrophe doit être impérativement stoppée et les zones encore peu dégradées ou la biodiversité reste exceptionnelle comme au sud de la carrière dans le marais St Anne, ne doivent pas être exploitées.

    EELV Manche

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