Archives de : Laurent Huet

  1. Le 31e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine)

    Le 26 avril 1986, un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl, située à 100 km de la ville de Kiev, capitale de l’Ukraine, s’emballe lors d’un essai de puissance et s’avère non-maîtrisable.
    Rapidement, le réacteur est en ébullition, l’explosion se produit : c’est la catastrophe majeure.
    Les autorités soviétiques envoient tous les pompiers de la région, et acheminent des mineurs et des soldats pour tenter de circonscrire l’incendie qui durera malgré tout neuf jours. Ce sont « les liquidateurs » qui pour la plupart mourront rapidement gravement irradiés.

    Le nuage radioactif se propagera sur toute l’Europe au gré des vents, d’abord la Scandinavie puis touchera la France dont certaines régions, la Corse, le sud-est, la Bretagne.
    En URSS, un large territoire sera contaminé.

    30 ans après, de nombreuses terres agricoles en Ukraine et Biélorussie demeurent incultivables et environ 7 millions de personnes ont été irradiés souffrant des maladies invalidantes, maladies génétiques, et inconnues provoquées des faibles doses lors de la formation des squelettes chez les enfants.

    Le nucléaire n’est donc plus une industrie sûre et une seconde catastrophe au Japon en mars 2011 confirmera le constat de la grande vulnérabilité des installations nucléaires.

    C’est pourquoi Europe Écologie Les Verts, comme d’autres organisations et associations réclament avec insistance l’arrêt du nucléaire en France et l’abandon du chantier de construction de l’EPR à Flamanville. Nous demandons une priorité de financement sur la filière des énergies renouvelables, recherche et développement notamment.

  2. Faire barrage au front national et continuer le combat écologiste.

    Les écologistes constatent avec inquiétude les résultats du premier tour de l’élection présidentielle.

    Le score du Front national, en hausse par rapport à 2012, et l’apparence “banale” de sa présence au second tour, marque un tournant dans l’histoire politique du pays. Nous appelons l’ensemble des électrices et des électeurs à faire barrage au Front national.

    La politique libérale et anti-écologiste prônée par Emmanuel Macron ne constitue pas, aux yeux des écologistes, une solution aux crises sociale, démocratique et écologique que traverse notre pays. Pour autant, face au national-populisme incarné par le FN et sa candidate, nous en appelons à un sursaut démocratique. La réalité de la gestion politique du FN, telle qu’elle se développe dans les villes dirigées par le parti comme Henin-Baumont, renforce notre détermination à lui faire barrage. Si le programme d’Emmanuel Macron peut être combattu démocratiquement au Parlement et être battu dans les urnes, le risque de dérive autoritaire du pouvoir par le FN apparaît aujourd’hui comme un danger autrement supérieur.

    En faisant barrage aujourd’hui au Front national, nous nous engageons à continuer notre combat pour une société plus juste et plus écologique tout au long du quinquennat contre le risque de libéralisation de la société et d’augmentation des inégalités sociales, économiques et environnementales que représente le programme d’Emmanuel Macron.

    Ce combat ne sera pas seulement le nôtre et nous continuerons à œuvrer à ce rassemblement des progressistes et des écologistes autour d’un projet de société sorti du dogme de la croissance que nous avons initié au cours de cette présidentielle. Les campagnes de Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont montré que l’écologie était au cœur du projet du camp progressiste.

    Les écologistes seront présents dans les cortèges du 1er mai et encouragent les citoyens à y participer pour échanger, discuter, et plus que jamais faire vivre la démocratie.

    • Véronique Bérégovoy, secrétaire régionale
    • Guillaume Hédouin, co-secrétaire régionale
    • Sophie Börner, porte-parole
    • Alexis Deck, porte-parole

  3. Essais du réacteur EPR, EDF poursuit la politique du fait accompli!

    EDF a annoncé ce jeudi 16 mars 2017 avoir débuté la phase des essais du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville. Ces essais sont un préalable nécessaire avant le chargement du combustible et le démarrage du réacteur.

    Pourtant depuis avril 2015 et l’annonce par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), nous savons que la cuve et le couvercle du futur réacteur sont non conformes. Des tests sur la composition de l’acier de ces deux équipements ont montré des anomalies qualifiées, à l’époque, de « très sérieuses » par l’ASN. Rien – aujourd’hui – ne démontre encore la sûreté de ces deux-pièces essentielles

    EDF poursuit la politique du fait accompli et continue les travaux sur le chantier, le couvercle non qualifié a été livré en 2016, puis installé et, aujourd’hui, a grand renfort de publicité EDF annonce le démarrage de la phase des essais.

    Qualifiée de vitrine du savoir-faire de l’industrie du nucléaire, EDF, avec ce chantier a accumulé jour après jour, les déconvenues provoquant un retard considérable et un gouffre financier de plus de 12 milliards d’euros.

    Mais, surtout, depuis le début, ce chantier met en lumière des pratiques inacceptables et révèle qu’ AREVA hier, et EDF aujourd’hui, sont prêt à prendre tous les risques pour terminer ce chantier quelles que soient les conséquences réelles sur la sûreté.
    L’arrêt définitif du chantier de l’EPR est plus que jamais une impérieuse nécessité.

    EELV Manche

  4. EELV condamne la fermeture du musée des Fours à chaux de Regnéville sur mer.

    L’éco musée des Fours à chaux de Regnéville sur mer met en valeur, les riches aspects maritimes passés de Regnéville ainsi que ses ressources géologiques, en l’occurrence le calcaire, qui contribuèrent à l’importance de l’activité maritime du port de Regnéville au 19eme siècle.

    Sous prétexte de non-rentabilité, le Conseil Départemental de la Manche par la voix de Madame Brunaud- Rhyn, vice-présidente en charge de la culture, a décidé de fermer cet écomusée, et même si celui-ci reste ouvert demain, ce sera avec un désengagement du conseil Départemental.

    Pourtant, l’objectif d’un musée n’est pas d’être rentable, mais de porter à la connaissance du public local ou touriste, des éléments culturels du territoire :

    Cette décision – prise unilatéralement – nie le travail des élus locaux qui se sont investis dans la création d’un marché estival qui rencontre un franc succès, d’une part ; et méprise les associations locales qui ont effectué un travail important d’animation pour le château depuis 6 ans, d’autre part. Géographiquement proches, les deux sites fonctionnent ensemble.

    donc fermer le seul écomusée du Centre Manche dans le cadre de l’équilibre des territoires ? ( et garder 3 écomusées dans le Sud Manche !!!!!)

    Cette fermeture s’apparente à un vrai contre sens alors que département veut développer de plus en plus une attractivité touristique et culturelle renforcée par une qualité des paysages dont Regnéville et le havre de Sienne sont des témoins remarquables…..

    Nous ne pouvons qu’être en désaccord avec ce choix tout à fait arbitraire et anti démocratique et c’est pourquoi EELV condamne fermement cette décision de fermeture.

  5. L’explosion dans la centrale de Flamanville n’est pas un événement anodin.

    Une explosion a eu lieu dans la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) ce jeudi sans faire de victimes. Pour autant cet événement ne peut être considéré comme anodin.

    Quelle que soit la zone concernée cet accident s’est déroulé dans une centrale nucléaire et entraînera l’arrêt de celle-ci pendant 10 jours. Ensuite, l’emballement sur les réseaux sociaux qui a suivi l’annonce de cet accident révèle qu’une partie de la population n’accorde aucune confiance à la communication de l’opérateur et qu’elle doute de la sûreté des centrales.
    Il est vrai que la communication calamiteuse d’EDF et des autorités n’a eu pour but, comme toujours, que de minimiser l’accident. Quant à la confiance dans cette industrie, elle a évidemment fortement souffert des incidents à répétition sur le chantier de l’EPR et des révélations, au cours de l’année 2016, sur de multiples défauts.
    Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à l’occasion des vœux à la presse, a estimé lui-même que la situation était devenue préoccupante et réellement inquiétante.

    La majorité des 58 réacteurs nucléaires prévus pour fonctionner 30 ans, approche les 40 ans d’exploitation, c’est le cas de la centrale de Flamanville qui a démarré son exploitation en 1985. Le vieillissement de ce parc soulève évidemment des questions sur le bon fonctionnement et la sûreté. EDF et le gouvernement ont décidé de prolonger la durée de vie de ces centrales et cette prolongation coûtera selon un rapport parlementaire plus de 100 milliards d’euros.
    Cette explosion constitue donc un avertissement sans frais. Ces centrales devront être arrêtées plutôt que prolongées à grand frais. Il nous revient de faire le bon choix : celui d’investir le champ des renouvelables.

    EELV Manche

  6. L’élection du président de la nouvelle intercommunalité de Coutances mer et bocage (CMB)

    L’élection du président de la nouvelle intercommunalité de Coutances mer et bocage (CMB) aura lieu ce jeudi. Ce nouvel ensemble rassemble désormais des communes très diverses tant dans leurs dimensions que dans leurs spécificités socio-économiques, qui donnent à cet échelon une importance capitale pour le développement de nos territoires. Cette importance apparaît d’autant plus grande que les transferts de compétences municipales qui lui ont été alloués, ont été considérables.

    Paradoxalement, alors que nombre d’élus communautaires semblent amèrement mesurer l’importance de cet échelon, les deux candidats présidents, non seulement cumulent de nombreuses responsabilités, mais de surcroît, se présentent sans programme clair et défini. Pire, ils arguent la vacuité de leurs projets en usant de prétextes démocratiques. Les délégués communautaires éliront donc un président sans visibilité sur sa stratégie qui se complaira bien évidemment comme aujourd’hui de résultats positifs que ne sauront réfuter des objectifs inexistants ou un quelconque exercice d’évaluation.

    Au moment où chacun promet un renouvellement du fonctionnement de l’intercommunalité, nous espérons que la nouvelle équipe en place saura effectivement améliorer la gouvernance démocratique d’un échelon capital pour nos territoires en tenant compte de la diversité des opinions et de l’avis de commissions de travail qui fonctionnent toutes et intègrent évidement tous ceux qui souhaitent s’y investir.

    À l’heure ou l’urgence climatique presse, le temps du climato-scepticisme ambiant qui misait encore à la CBC (Communauté du Bocage Coutançais) semble désormais relever de l’absurde et se doit d’être dépassé au profit d’une politique pragmatique et responsable. À ce jour, la CBC n’a participé à aucun appel à projet ni répondu à aucune manifestation d’intérêt sur le sujet hormis le projet « Notre littoral pour demain » porté par Le pays de Coutances. Il semble que le développement durable à Coutances ne se limite qu’à de simples décors de ronds-points, et à une manifestation annuelle de façade.

    Il est donc plus que nécessaire de définir une stratégie énergétique et climatique territoriale permettant une vraie visibilité et une cohérence sur nos objectifs en termes de production d’énergies renouvelables comme d’économies d’énergie. Une stratégie participative et durable qui favorisera des retours économiques pour la société civile.

  7. M Philippe Bas souhaite assouplir la loi littoral

    La loi Littoral, adoptée il y a maintenant 30 ans, a beaucoup fait débat quant à son application sur les territoires. En voici un nouvel épisode avec la proposition d’amendement de M. Philippe Bas souhaitant assouplir la réglementation en vigueur, amendement fort heureusement rejeté en première lecture par le Sénat le 21 décembre.

    Actuellement, l’État, entre autres à travers ses PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux), mesure et prend en compte les spécificités de chaque zone pour adapter au mieux les aménagements à venir. La concertation avec les acteurs locaux est alors primordiale et conduit à un compromis entre intérêts parfois divergents.
    Il est indéniable que la bande littorale est une zone en forte tension pour les constructions d’habitations et autres infrastructures, c’est pourquoi il est primordial d’être vigilant sur les décisions à venir.

    On pouvait penser que la vague climatosceptique se cantonnait aux Etats-Unis et n’arriverait pas jusqu’ici en France, pays ayant accueilli la COP21 présentée comme un succès. Mais il semble que certains de nos parlementaires oublient tout bonnement de prendre en compte les dernières prévisions du GIEC, qui, pour 2015 sont en effet d’au minimum 90 cm en 2100, bien loin des 20 à 60 cm envisagés par nos sénateurs. Nos côtes ne seront pas épargnées par ce phénomène aggravé par les tempêtes. Les élus ne sont-ils pas là pour anticiper l’avenir et façonner un territoire durable ?

    Comment faire comprendre aux autres riverains, que, pour eux la règle s’applique, mais pas pour tel ou tel type de construction chez leur voisin ?
    Que se passera-t-il en cas de sinistre ? La solidarité collective devra pallier le manque de discernement des décideurs d’aujourd’hui fermement ancrés dans des schémas de pensée sans anticipation.
    On le voit déjà dans quelques secteurs très exposés, et les assureurs seront certainement plus convaincants que les scientifiques et les écologistes (voir l’augmentation de la garantie « catastrophe naturelle » de nos contrats d’assurance.)
    Il existe d’autres solutions et il est possible de concevoir une adaptation bien pensée conciliant tous les enjeux, il faut juste avoir envie de réfléchir autrement sans passéisme et faire confiance à l’intelligence collective.

  8. Les écologistes soutiennent Yannick Rousselet

    Le domicile de Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France mais aussi membre du « Haut Comité pour la Transparence et l’information sur la sécurité nucléaire » a été perquisitionné mardi 13 décembre par la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure). On lui a signifié que le Procureur de Paris était en charge de l’enquête dans le cadre d’une « compromission du secret de la défense » et qu’il serait convoqué prochainement pour une garde à vue.

    Perquisitions et gardes à vue de citoyens lanceurs d’alerte sont malheureusement les conséquences de la prolongation de l’état d’urgence voulue par le gouvernement et la majorité de nos parlementaires afin de faire taire toutes velléités d’opposition.

    À l’heure où l’entreprise EDF est au bord de la faillite et où la France poursuit son entêtement dans le tout-nucléaire, Europe Écologie Les Verts Normandie apporte tout son soutien à Yannick Rousselet, et dénonce l’acharnement policier dont il est victime.

    Le nucléaire est définitivement incompatible avec la transparence !

  9. Des propos consternants du député Gosselin sur le délit d’entrave à l’IVG.

    Le débat au parlement sur le délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été l’occasion pour l’ensemble des groupes parlementaires de réaffirmer leur volonté de ne pas remettre en cause ce droit. 
    Pour autant, sous prétexte de défendre la liberté d’expression, certains arguments avancés lors des débats ont été parfois maladroits et cachaient mal une certaine résistance contre l’IVG. 

    Aujourd’hui, il est incontestable qu’internet constitue pour beaucoup de personnes une source d’information principale. Il est aussi évident que, sous une apparente neutralité, certains sites font de la désinformation pour dissuader les femmes de pratiquer une IVG. La proposition de loi vise précisément à pénaliser tout acte qui constituerait une entrave à l’IVG.

    Dans ce cadre, les propos du député Philippe Gosselin dans un communiqué à la presse sont pour le moins consternants : « Il est nécessaire qu’une information complète et la plus objective possible sur l’IVG puisse être donnée, mettant en avant les risques encourus ». Ainsi, Philippe Gosselin considère que les informations délivrées par les organisations et associations existantes ne seraient pas complètes et objectives…

    Rappelons que l’information fournie par ces organisations prend déjà en compte l’ensemble des éléments nécessaires à une femme pour prendre elle-même sa décision. Ces organismes ne sont d’ailleurs bien évidemment pas visés par ce texte de loi. Mais l’information qu’ils délivrent ne correspond sans doute pas à l’opinion du député sur le sujet !

    Quant aux risques, les données scientifiques ne laissent aucun doute. Lorsque qu’une IVG est pratiquée en milieu médical, il n’existe aucun risque de stérilité ou autre dégât physique ou psychique pour la femme qui pratique cette intervention. Souvenons-nous en revanche des risques bien réels que prenaient les femmes en avortant clandestinement, avant la loi Veil sous la présidence de Giscard d’Estaing.

  10. Pas d’opération immobilière sur la zone du village d’aquatour de Pirou.

    LÉtat vient d’allouer une subvention à la communauté de communes de Lessay afin de protéger des zones fragilisées par l’érosion de la mer sur plusieurs communes dont celle de Pirou. C’est dans cette même commune que l’on vient d’autoriser la destruction du village aquatour avec l’ambition d’y réaliser une opération immobilière. La commune qui finalise son PLU prévoit d’ailleurs de l’intégrer dans ses documents d’urbanisme afin d’en faciliter la réalisation.

    Le terrain concerné de 70000m², il est situé à 150 mètres de la plage, derrière une dune et sur un secteur qui subit depuis plusieurs années l’érosion. La zone a d’ailleurs déjà subi un rechargement en sable lors du dernier hiver.

    Pourtant alors que le risque submersion marine semble important, aucune étude n’est pour le moment envisagée pour connaître les risques. La maire semble confiante et déclare que « la zone est sécurisée et qu’elle n’est pas en zone submersible ». 

    Alors que déjà l’État et des collectivités locales investissent des budgets considérables à la protection contre la mer et que beaucoup de données montrent que l’avenir de nombreuses zones côtières est très largement compromis, comment expliquer que des nouveaux projets qui auront un impact pendant plusieurs décennies comme celui-ci peuvent être encore envisagés dans des zones à risques. Les collectivités locales et l’état devront rapidement agir pour protéger ces nouvelles constructions.

    Là encore, il faut penser globalement, de manière efficace en commençant par nous demander collectivement où nous souhaitons protéger à une échelle cohérente par rapport à ce phénomène qui va s’accentuer.   

    EELV Manche

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