Archives de : Laurent Huet

  1. Réunion Publique

    Le mercredi 22 Juin  à 20h 30 dans la salle des Unelles à Coutances, devant 80 personnes Mycle Schneider a animée une conférence sur le thème L’industrie nucléaire dans un monde post-Fukushima.

    Mycle Schneider est consultant en énergie et politique nucléaire. En 1983, il a créé Wise-Paris, une agence d’information et d’études sur l’énergie. Depuis 2004, il enseigne dans le cadre d’un « Master of Science International » à l’Ecole des Mines de Nantes. Il est membre du « International Panel on Fissile Materials » (IPFM), basé à l’Université de Princeton, USA

    Il a fait partie d’un consortium international qui a analysé pour le compte de la Commission Européenne les pratiques de gestion des fonds de démantèlement et de gestion des déchets nucléaires. Il a conseillé le « UK Committee on Radioactive Waste Management » (CoRWM) sur des aspects de sécurité nucléaire. Il a été auditionné par les parlements en Allemagne, Australie, Belgique, Corée du Sud, France, Japon, Royaume Uni, Suisse et au Parlement Européen.

    En 1997, Mycle Schneider a reçu le  Prix Nobel Alternatif «  pour son énergie à alerter le monde sur les dangers sans précédent du plutonium pour la vie humaine. ».

    « L’énergie nucléaire, loin d’être une fatalité, est un choix. … La production de plutonium et de l’utilisation continue. Je suis néanmoins convaincu qu’il est possible de stopper cette activité entièrement autocratique. » (Discours d’acceptation du prix Nobel alternatif 9 décembre 1997).

  2. Pour un moratoire sur la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation avec extension de la zone d’extraction de la Carrière du Fût, Cametours.

    Contribution de Marine LEMASSON

    Conseillère Régionale au Conseil Régional de Basse Normandie

     

     

    Contexte

     

    • Cette carrière a reçu de la Commission Départementale des Carrière le 8 février 2000 une autorisation d’exploiter de 15 ans (donc jusqu’en 2015), avec un prolongement de 3 ans pour remise en état du site.

     

    • Géographiquement sa proximité avec de nombreuses habitations, dont certaines actuellement à 100m, procure de multiples nuisances. Au vu du projet d’extension, et donc de rapprochement, ces nuisances ne pourront donc qu’être fortement amplifiées pour les habitations précédemment impactées, et de nouvelles nuisance peuvent probablement toucher de nouvelles habitations. Certaines habitations seront alors très près de la zone d’extraction (moins de 50m pour certaines, plusieurs à moins de 100m). (Rappel des nuisances actuellement subies : vibrations aboutissant à des fissurations des habitations, envols importants de poussières, nuisances sonores, …)

     

    • La D972, route sur laquelle débouchent en bas de côte les camions, donc avec une vitesse très inférieure au trafic routier, sera à tout le moins impactées dans son trafic et les nombreux risques que cela comporte (mésestimation par les conducteurs automobile de leur différentiel de vitesse avec les camions sortant de la carrière, présence de poussière voir de boues sur le bas de côte, lieu de leur débouché). Impact certain sur la durée prolongée, probable sur une augmentation du débouché des camions.

     

    Cette route connaît un trafic pendulaire très important, car reliant Coutances à Saint-Lô. Autrefois prévue comme future 2×2 voies, le projet a été récemment revu par le Conseil Général de la Manche, pour rester tel que avec l’aménagement de bandes sur les bas côtés.

     

     

    Demande de renouvellement

     

    • Durée demandée de 30 ans
    • Extension de la zone d’extraction
    • Cote 34 NGF
    • 350 000 T/an

     

    Pour la demande d’un moratoire en attendant la révision imminente du schémas départemental des carrières.

     

    û       considérant que la demande sur le Département de la Manche s’est fortement stabilisée en raison de la fin des grands travaux routiers et de la récente rétractation du Conseil Général de la Manche sur les projets routiers de grande envergure, et que par conséquence il y a nécessité de revoir à l’échelle départementale l’adéquation besoins/production,

     

    û       considérant l’impact sur les populations, le rapprochement invraisemblable des habitations que ce projet réaliserait, et les nuisances multiples engendrées par ce type d’exploitation (« élévation du niveau sonore, envols de poussières, …, vibrations (suite à la réalisation de tirs d’explosifs) … [pouvant] entrainer des nuisances pour le bâti et gêner les occupants » comme l’avance le Préfet de Région Basse Normandie, D. Lallement, le 20 juin 2011),

     

    û       considérant que sur les dernières demandes d’autorisation d’exploitation validées (Carrières de Guilberville et de Montsurvent), une demande de distance minimale de 200m entre les zones d’extraction et les habitations voisines avait été stipulée pour limiter les impacts sur les habitations les plus proches,

     

    û       considérant l’impact et les risques d’accidents sur la route départementale D972 à très fort trafic pendulaire située à proximité immédiate de la Carrière du Fût et lui servant de débouché,

     

    û       considérant que, selon l’article L 515-3 du code de l’environnement et la loi n° 93-3 du 4 janvier 1993 instaurant les schémas départementaux des carrières, ce schéma doit au maximum être revu tous les 10 ans (plus rapidement si changement des besoins), et que celui de la manche a été approuvé par arrêté préfectoral pour la dernière fois le 13 août 1999, et qu’en état de cause, ayant déjà dû légalement être revu depuis bientôt 2 ans, il le sera forcement sous peu,

     

    û       considérant que la mise en place de ce schéma a pour objectif de conduire une réflexion approfondie et prospective sur les carrières du département tant en ce qui concerne leur impact sur l’environnement qu’en ce qui concerne l’utilisation rationnelle et économe des matières premières, et qu’il doit permettre à la commission départementale des carrières de se prononcer sur toute demande d’autorisation de carrières dans une cohérence d’ensemble de données économiques et environnementales,

     

    û       considérant que la carrière a encore 3 années d’autorisation d’exploiter devant elle, et que cette demande est pour le moins anticipée,

     

    je sollicite le Commissaire Enquêteur de mettre en œuvre un moratoire courant jusqu’à la fin de l’autorisation d’exploiter actuelle, et permettant à la future demande de renouvellement d’autorisation d’exploiter avec extension de la zone d’extraction de s’insérer dans le nouveau schéma départemental des carrières tel qu’il sera définit.

  3. UN BON PPP C’EST QUE DU PROFIT !

    Communiqué à la prese le 25 juin 2011:

     Le Conseil Général de la Manche vient d’entériner le choix de travaux de rénovation (20 millions d’€ d’investissement) de 20 collèges et 3 musées, avec un prestataire privé, Dalkia (Veolia environnement) pour réaliser ces travaux prévu dans le cadre « innovant » d’un contrat de performance énergétique (CPE).

    Ce type de « Partenariat Public Privé » (PPP) permet à une collectivité publique de confier à une entreprise privée la mission de financer et de gérer des ouvrages publics dans un cadre de longue durée et contre un loyer ; c’est un ENORME marché pour les constructeurs et financiers privés.

    On pourrait se réjouir de cette démarche de réduction de la consommation des collèges, qui sont de véritables passoires thermiques…mais si cette procédure a une apparence indolore… en faisant financer et réaliser par le privé des investissements d’intérêt général, la question posée est celle de la rémunération des capitaux privés engagés, liant le département pendant une quinzaine d’années, avant de réintégrer des équipements vieillissants, selon le vieil adage : « privatisons les profits,nationalisons les pertes »!

    Véritable richesse collective, le savoir-faire des maîtres d’ouvrage publics est transféré à de très gros conglomérats (les majors du BTP), et les contrats de réalisation excluent les artisans et PME locaux de la rénovation, ceux-là même dont nous avons besoin pour une réelle mise en œuvre de performance énergétique dans notre département, ceux là même que le Conseil Général prétend guider dans son « Pavillon des Energies » à l’éco-site de Saint-Jean-de-Daye, qui reste décidément un modèle pour touristes…

    Dans ces conditions souhaitons à notre Président Legrand une réussite de sa politique de performance énergétique à la hauteur de ses ambitions…

  4. Réforme territoriale

    Communiqué à la presse le 25 juillet 2011

    Les collectivités doivent se prononcer avant le 2 Août sur un scénario de fusion proposé par le préfet et soutenu par plusieurs élus.

    Un seul scénario est envisagé et les élus doivent donner un avis sans avoir d’analyses précises sur les conséquences de leur choix. Et pourtant les enjeux pour les territoires et leurs habitants sont d’importance. Les compétences des communautés de communes sont nombreuses et gérées de façons différentes.

     

    L’étude demandée par la communauté de communes de Cerisy-la-Salle et dévoilée lundi 18 Juillet dernier est la seule réalisée. Les autres communautés de communes n’ayant pas dans un premier temps envisagé ce type d’étude pour se prononcer. Elle est basée sur la même hypothèse de fusion. Elle a permis essentiellement d’avoir un point de vue sur le pouvoir financier du nouvel ensemble et d’entrevoir une première ébauche de sa gouvernance qui s’apparente à un transfert du pouvoir décisionniel vers la communauté de communes de Coutances. Mais peu d’informations ont été apportées sur les compétences de la future communauté de communes ainsi que les conséquences financières pour les citoyens.

     

    Dans ces conditions il est difficile de comprendre la position répétée de quelques élus. EELV s’inquiète du rapport de force qui va naître au sein de cet nouvel ensemble et réclame un vrai débat citoyen basé sur plusieurs scénarios de fusion, des règles de fonctionnement clairement édictées et un ensemble de données qui permettraient une véritable prise de décision.

    Rappelons par ailleurs que nos représentants à la Communauté de communes ne sont nullement issus d’un scrutin en bonne et dûe forme impliquant, comme il se devrait, les citoyens, mais sont désignés par les majorités municipales en place sans laisser de place à la proportionnelle.

  5. Rassemblement antinucléaire le 15 octobre à Rennes

    photo Manifestation Rennes

    photo Manifestation Rennes

     

     

     

  6. EPR de Flamanville : des problèmes de construction intolérables

    eeelv coutances

    L’Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’adresser à EDF des courriers qui mettent en cause la qualité de plusieurs constructions vitales pour la sécurité du futur réacteur EPR de Flamanville. Alors que les inspecteurs avaient déjà relevé des problèmes de construction de Bouygues en 2008, cette nouvelle vient renforcer le sentiment d’incompatibilité d’un tel projet public d’infrastructure avec la logique à court terme d’une entreprise privée.

     

    Quelques mois après l’accident de Fukushima, il est intolérable de découvrir l’incompétence du constructeur du réacteur censé être « le plus sûr du monde » selon les pouvoirs publics. Il n’est pas acceptable que la sécurité du site et donc des habitants vivant à des centaines de kilomètres à la ronde, dépende ainsi d’une entreprise privée dont le contrôle non exhaustif relève aussi souvent des problèmes de fiabilité ».

     

    La construction du réacteur EPR subit une fois de plus un coup qui montre les limites de la politique énergétique nucléocrate acharnée. Alors que nous venons d’apprendre que le coût de l’EPR a encore augmenté en passant à 6 milliards d’euros, les problèmes de construction risquent encore de faire gonfler la facture : au final, le prix de l’énergie nucléaire est plus cher que celui produit par les énergies renouvelables et cela sans inclure les coûts du démantèlement des centrales et du traitement des déchets nucléaires.

  7. Distribution de l’eau à Coutances : une occasion manquée

    Coutances, le 17 Février 2011

    Communiqué EUROPE ECOLOGIE-LES VERTS Comité du Coutançais

    Distribution de l’eau à Coutances : une occasion manquée

    Le Conseil Municipal de Coutances vient de voter la reconduction de l’affermage privé, pour distribuer l’eau potable, sans débat, sans étudier la solution qui consiste à reprendre en régie directe.

    Notre soutien au système de régie est fondé sur :
    –    Des critères économiques : toutes les collectivités qui se sont réappropriées la distribution ont pu diminuer le coût du m3, et mettre en place un tarif social qui tient compte de la situation des familles ; dans cette période de grande précarité sociale, voire de misère, le Conseil Municipal avait l’occasion de réduire les factures des familles en difficulté.

    –    Des critères éthiques : l’eau est un bien commun, de première nécessité, et ne doit pas être considérée comme une marchandise dont le but de la distribution est de faire du profit.

    Pour Michel Frémont,  « Nous ne sommes pas surpris de la décision des élus de la droite coutançaise qui se situent dans la logique du tout privé. Les Coutançais n’ont pas eu le droit au débat ».

    Les membres d’Europe Ecologie-les Verts apportent tout leur soutien aux élus de l’opposition qui ont tenté d’obtenir un débat sur ce sujet.

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