Archives de : Laurent Huet

  1. RETOUR DE DÉCHETS NUCLÉAIRES ALLEMANDS

    eeelv coutances
    RETOUR DE DÉCHETS NUCLÉAIRES ALLEMANDS :
     APPEL À SE RASSEMBLER À LA GARE DE VALOGNES, LE MERCREDI 23 NOVEMBRE À 18 HEURES


    Après l’arrivée le 13 octobre dernier d’un transport de combustibles irradiés néerlandais à la Hague, pour en extraire du plutonium civil ou militaire, voici programmé, ce 24 novembre, un retour vers l’Allemagne, de déchets vitrifiés de haute activité pour enfouissement à Gorleben.

    Ce sont les effets, depuis des années, d’un commerce sensible, toxique et inacceptable. D’autant plus inacceptable que les faits ont démontré qu’il n’existe pas de nucléaire propre, qu’il soit d’Etat, comme à Tchernobyl, ou qu’il soit privé, comme à Fukushima, qu’il est vulnérable aux accidents et aux attentats.

    Ici comme en Allemagne, 

    Il faut arrêter de produire ces déchets et sortir du nucléaire.
    Il faut arrêter de transporter des combustibles irradiés pour en extraire du plutonium, matière très sensible, hautement toxique, à la Hague ou ailleurs.
    Il faut arrêter d’entreposer, en attente, à la Hague, plus d’une centaine de coeurs de réacteurs dans des piscines extrêmement vulnérables.
    Il faut s’opposer à l’enfouissement profond, donc irréversible de ces déchets à GORLEBEN en ALLEMAGNE comme à BURE, en FRANCE, dangereux pour des milliers de générations à venir. C’est à chaque producteur, comme vient de l’affirmer une directive européenne, d’en être responsable : EDF en France, entreprises privées dans les pays sous contrat avec AREVA.

    C’est pourquoi nous sommes solidaires de nos amis allemands qui refusent l’enfouissment de leurs déchets nucléaires à Gorleben, mais nous rappelons que des centrales déjà arrêtées sont susceptibles de recevoir ces derniers pour les stocker en subsurface-un moindre mal- afin qu’on puisse les contrôler et les reconditionner si nécessaire.

    Nous ne nous opposerons donc pas à ce retour vers …les centrales allemandes arrêtées. Nous attirerons l’attention comme nous le faisons depuis des années, des usagers et des personnels de la SNCF, des populations voisines, sur les dangers de ce long transport ferré, notamment ici dans les marais du Cotentin, souvent inondés fin novembre. Quels seraient les moyens mis en oeuvre en cas d’accident ou d’attentat dans une telle situation?

    C’est dans ce sens que le CRILAN et GREENPEACE avec le soutien de E.E L.V Basse Normandie,  la Gauche alter, La Gauche unitaire,le Parti de gauche”, NPA, Pas de THT sur les pommiers”SUD retraités.. appellent à se rassembler le mercredi 23 novembre,à 18 heures,  à la gare de VALOGNES.

  2. L’eau n’est pas une marchandise, elle mérite un débat!

    image robinet EELV Coutances

    Communiqué à la presse –
    A Coutances , le 29 Octobre 2011
    Le Conseil Municipal de Coutances a voté la reconduction de l’affermage privé, pour distribuer l’eau potable, sans débat avec les citoyens-utilisateurs, sans étudier la solution qui consiste à reprendre « la distribution de l’eau » en régie directe.
    La prochaine réunion du conseil entérinera probablement le choix de la société SAUR pour l’affermage. La SAUR était bien sûr déjà en charge de cette gestion dans le contrat précédent. Son bilan est assez décevant, plusieurs engagements n’ont pas été tenus comme le pourcentage de fuites dans le réseau ou le taux de renouvellement des compteurs.
    Pour Laurent Huet, animateur du Groupe Local de Coutances:« Un prestataire en charge de l’analyse des nouveaux contrats estime que 10% des frais d’exploitation, soit 140 mille euros, sont compressibles. En réalité de nombreuses autres dépenses ont été oubliées ce qui représente une
    somme annuelle bien plus importante. »
    Pour Marine Lemasson, conseillère régionale de Basse-Normandie et vice-présidente du groupe EELV au Conseil Régional :« Rien d’étonnant: la SAUR est une société privée qui recherche logiquement à dégager des bénéfices. Comme dans de nombreuses villes en France, un autre choix est possible, celui du retour à la gestion en régie publique qui permet d’éviter ces dépenses inutiles et favorise la distribution de l’eau au moindre coût pour les citoyens (de 20 à 30% de baisses) et bien d’autres avantages comme des tarifs dégressifs ou la suppression des coupures pour impayés. »

  3. DEBAT PUBLIC LIGNE NOUVELLE PARIS -NORMANDIE

     Le cahier d’acteur EELV

    Pour un train du quotidien, solution à l’urgence sociale et environnementale

    Le projet de Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) ne se comprend en premier lieu que dans le contexte du projet de Grand Paris, porté par le Président de la République depuis 2007, avec la volonté de rapprocher Le Havre de l’Ile-de-France, et faire du port normand le débouché maritime de la région-capitale. Cette perspective d’un Grand Paris très orientée vers la « compétition-monde », jamais débattue ni au Parlement ni avec les collectivités, a été largement contestée.

    La volonté présidentielle de réduire le temps de parcours entre Paris et Le Havre a provoqué la réaction des collectivités bas-normandes, soucieuses de justice territoriale, et nourri la mobilisation régionale, d’abord pour un “rattrapage ferroviaire” au bénéfice d’une région aux transports dégradés, puis en faveur d’une mise à grande vitesse de toute la ligne Paris-Normandie. Le projet de Ligne nouvelle, aujourd’hui soumis au débat public, s’est ainsi peu à peu dessiné.

    Il est incontestable – et incontesté – que la situation ferroviaire des deux Normandie et de l’Ile-de-France – dans les liaisons entre ces régions, et sur leurs réseaux régionaux– mérite des investissements massifs. Les maux sont connus : engorgements, retards chroniques, vulnérabilité du trafic au moindre incident, difficultés en cascade sur chaque événement…

    Les écologistes en sont convaincus de longue date : le train est un transport d’avenir parce qu’il répond aux enjeux conjugués des crises énergétiques, sociales et environnementales. La question est de savoir si la Ligne nouvelle Paris-Normandie est la réponse la plus efficace à ces enjeux.

    Bien que le projet de LNPN ne soit plus celui d’une ligne à grande vitesse (LGV) à proprement parler, l’imaginaire qui a guidé la définition du projet est resté imprégné des mythologies de la grande vitesse qui fascine les décideurs publics. Persuadés des propriétés fantastiques de celle-ci, ils supposent ainsi qu’elle amènera avec elle développement économique, emploi et attractivité, sans que cela ait d’ailleurs besoin d’être, ni démontré, ni même argumenté.

    Pour Europe Ecologie – Les Verts, le débat public doit interroger ces fausses évidences, posées comme indiscutables à force d’être répétées sans jamais être véritablement soumises à un examen critique. Tout autant, il devra permettre d’examiner des questions qui, jusqu’ici, n’ont fait l’objet d’aucune réponse claire ou définitive : coûts globaux de l’infrastructure, modèle de financement, impacts sur les territoires et sur l’environnement, desserte des gares intermédiaires, prix et modalité de la billettique…

    Quels véritables enjeux pour la liaison Normandie(s)-Paris ?

    La question posée dans et par le débat public n’est pas celle de la préférence pour le ferroviaire. La force des enjeux autant que la gravité de la situation, causée par des années de sous-investissement massif sur le réseau ferroviaire, ont achevé de convaincre tous les acteurs concernés qu’il était urgent d’agir. Sur ce point, le consensus est net. Ce qui doit être débattu, c’est la pertinence de la Ligne nouvelle, ses impacts sur les territoires et sur l’environnement, sur les autres projets et les motivations même du projet. Il y a une nette divergence entre le souci du service rendu aux usagers et une vision passéiste de l’aménagement du territoire nourrie de rêves d’équipements de prestige ainsi qu’une confusion entre ce qui est cher et ce qui est utile.

    La vitesse n’est pas le premier besoin ferroviaire de la Normandie

    Le premier et principal argument en défense du projet, tel qu’il a jusqu’ici été porté par les collectivités et les « grands élus », est le gain de temps de parcours, estimé, dans sa fourchette haute, à un peu plus de trente minutes. Ce faisant, la cristallisation du débat sur la seule vitesse – et, trop souvent, sur la « grande vitesse » – a esquivé toute autre question, comme si le temps de parcours devait être le seul déterminant d’une ambition ferroviaire renouvelée.

    La Haute et la Basse Normandie sont des régions traditionnellement considérées comme enclavées. La réponse de l’Etat et des collectivités locales à cette difficulté s’est longtemps limitée à des investissements massifs… dans la route. C’est ainsi que le réseau ferroviaire régional a été, très longtemps, négligé.

    Les deux Normandie sont pourtant des territoires maillés de nombreux bassins de vie, dont la répartition équilibrée est une richesse défendue par leurs habitants. La difficulté est dans ce que les emplois et les activités sont concentrés sur un nombre réduit de pôles urbains et cette difficulté va s’aggraver avec le renchérissement des prix de l’énergie. Dès lors, le « train du quotidien », celui qui permet de maintenir un droit à la mobilité pour chacun(e), doit être privilégié, même quand il ne passe pas par l’axe Paris-Normandie. L’enjeu ferroviaire normand, c’est l’amélioration de la connexion des différents bassins de vie entre eux. Ce serait d’ailleurs là un investissement public véritablement juste, quand la priorité au seul Paris-Normandie serait contre-redistributive : même si la majorité des salariés normands changent de commune pour aller travailler, peu changent de de région. Seuls 6% d’entre eux se rendent en Ile-de-France quotidiennement.

    Ajoutons que la vitesse n’a de sens que pour des trains directs. Dès lors, quelles conséquences pour la desserte des gares intermédiaires, dans des bassins de vie et d’emploi souvent déjà fragiles ? Quelles conséquences, aussi, sur le prix des billets ? Une augmentation du prix – qui pourrait aller de 30 à 60% – aggraverait encore les effets inégalitaires, privant les usagers les plus modestes de l’accès au train, et les enfermant plus encore dans la contrainte, coûteuse, de la voiture générant de plus des gaz à effet de serre qui renforceront les effets du changement climatique. C’est  le paradoxe annoncé – en 1973 – par Ivan Illich : l’organisation des transports et l’aménagement du territoire  créent des « distances au dépens de tous, puis les réduisent seulement au profit de quelques uns ». Ce qu’attendent les usagers, ce sont pourtant des trains qui arrivent à l’heure, pas forcément plus vite.

    Un effet sur l’économie fantasmé

    L’apport bénéfique d’un équipement de type « grande vitesse » à l’emploi et au développement économique d’un territoire n’est toujours pas démontré. Et ce d’autant moins que les emplois, les activités et les richesses à venir seront à développer dans les secteurs de la transition énergétique, du soutien aux énergies renouvelables, de la relocalisation de l’économie, pas dans les grands projets qui fascinent plus qu’ils ne créent, et dissimulent mal, derrière l’épaisseur de la facture, le manque d’imagination de leurs promoteurs.

    Un impact sur l’environnement à ne pas négliger

    Les projets de ligne nouvelle imposent une coupure supplémentaire dans les territoires traversés, impactant des espaces naturels et des biotopes parfois déjà fragiles. Sur ce point, le pire des scenarii est le 3.  Si des mesures compensatoires peuvent être prises, l’opportunité du projet se mesure aussi au regard de ce que sa réalisation suppose d’impacts.

    En Ile-de-France, oui à un investissement majeur sur Paris-Mantes, maillon d’une amélioration des relations Paris-Normandie

    La ligne Paris-Mantes dans ses parties à deux voies entre Poissy et Mantes-la-Jolie constitue l’un des plus graves points d’engorgement du réseau francilien. S’y succèdent des trains de grandes lignes pour les deux Normandie, de cabotage vers Evreux et Rouen, essentiellement porteurs de déplacements domicile travail, des trains de banlieue directs ou semi-directs et des trains de fret. Le moindre grain de sable provoque des retards en série insupportables pour les usagers.

    Il y a donc un intérêt commun aux trois régions à soutenir la ligne nouvelle Paris (La Défense) – Mantes au travers des propositions suivantes :

    Désengorgement de la ligne Paris Mantes. Amélioration de la régularité et des temps de parcours vers les Normandie. Mise à niveau entre Rouen et le Havre, Mantes et Rouen, et Mantes – Caen.

    Libération de sillons entre Mantes et Paris. Accroissement de l’offre banlieue Poissy -Paris et Cergy -Paris.

    Arrivée facilitée du RER E de Saint Lazare à La Défense – Poissy et Mantes.

    Articulation avec le future Ring TGV déjà partiellement réalisé autour de la capitale, favorisant les déplacements province – province.

    Nos demandes d’études complémentaires prises en compte : pour une sobriété des investissements.

    La Commission nationale du débat public (CNDP) a officiellement accepté les demandes d’études complémentaires formulées par Europe Ecologie – Les Verts (notre demande et la réponse sont disponibles sur notre site internet, www.lnpn.eelv.fr). C’est une bonne nouvelle, qui permettra au débat public d’être véritablement éclairé sur les alternatives à moindre coût d’amélioration de l’existant. Notre hypothèse est qu’il est possible, sur la base d’investissements plus raisonnables, d’améliorer la situation (y compris sur le plan de la vitesse, mais dans des proportions plus atteignables). Les résultats de ces études seront déterminants.

    L’enjeu ferroviaire régional : assurer le droit à la mobilité aujourd’hui, améliorer le report modal[1] pour demain.

    Pour faire de la Normandie une région durable et solidaire, la priorité est le maillage du territoire et l’amélioration des liaisons avec les autres régions : Ile-de-France bien sûr, mais aussi Pays de la Loire, Centre, Bretagne et Picardie. Relier aujourd’hui Caen à Rennes en train est deux fois plus lent qu’en voiture ; la liaison Rouen-Evreux est difficile, pour ne pas dire plus ; l’axe Caen-Rouen est l’un des rares à perdre des voyageurs tant le service est dégradé ! Au-delà, les projets ne manquent pas : axe Nord-Sud dans la Manche, réouverture d’une ligne entre Caen et Flers, desserte de Honfleur, Rouen-Evreux… En péri-urbain, le retour d’expériences des nouvelles haltes autour de Caen montre que la reconstitution d’étoiles ferroviaires répond aux attentes des habitants. En milieu rural, le renforcement de la desserte entre les pôles moyens (Saint-Lô-Coutances par exemple) serait bien plus pertinent que le lancement des nouveaux chantiers routiers envisagés.

    Les projets ici cités, s’ils sont parfois modestes, pourraient considérablement améliorer la mobilité ferroviaire des normands. Mais si l’on décidait de consacrer jusqu’à 15 Mds € à la seule Ligne nouvelle Paris-Normandie, comment croire – et laisser croire – que des moyens publics seraient encore disponibles pour d’autres lignes ?

    Ajoutons que l’axe vers Paris n’est pas le seul qui puisse, si l’objectif devrait demeurer, relier la Normandie au réseau grande vitesse : l’axe Caen-Tours, via Le Mans et Saint-Pierre des Corps, est relié à un trafic TGV desservant tout le pays.

    Le report modal concerne aussi les marchandises

    Malgré les engagements publics répétés de lutte contre le dérèglement climatique, les surconsommations d’énergie et, sur un autre plan, l’amélioration de la sécurité routière, le trafic routier de marchandises poursuit son développement. Les gares fret ont été fermées en Basse-Normandie, et Sotteville, en Haute-Normandie, n’est plus qu’un cimetière pour tractions fret. La réponse à cet abandon organisé du fret ferroviaire, ce n’est pas une nouvelle ligne, mais bien une volonté politique véritable, cohérente et soutenue, de mettre en pratique les engagements de principe ! Dans une première phase, RFF et la SNCF doivent rendre rapidement opérationnel et emprunter l’itinéraire Motteville, Serqueux, Gisors Ile de France afin d’offrir un itinéraire fiabilisé aux trains issus du port du Havre.

    Financer et réaliser d’abord ce qui est indispensable

    Une facture globale insoutenable

    Le coût prévisionnel du projet LNPN dans sa totalité s’établit entre 11 à 15 milliards d’euros. Dans un contexte de crise durable, où les collectivités s’interrogent déjà sur le maintien de politiques existantes, il est surprenant de constater qu’un tel coût, loin de rebuter, semble même susciter l’enthousiasme. A ce jour, l’État n’a pas chiffré le niveau de sa participation. Réseau Ferré de France (RFF), porteur du projet, très lourdement endetté, annonce vouloir rembourser son investissement par les péages de l’opérateur, la SNCF, qui n’aura d’autre choix que de répercuter ce coût sur les usagers. Les collectivités, dont la plupart n’ont pas à ce stade annoncé le niveau possible de leur engagement, devront probablement s’acquitter de la plus lourde part du fardeau. Dès lors, on peut légitimement craindre, puisque les ressources ne sont pas infinies, une dégradation du niveau des investissements –  plus légers mais indispensables – sur le reste du réseau ferroviaire : Paris-Granville, Caen-Tours, Caen-Rouen….

    À trop en vouloir, le risque de tout perdre ?

    Le risque n’est en outre pas négligeable de voir la réalisation d’un tel projet repoussée ad vitam aeternam. Loin de nous réjouir, une telle perspective nous inquiète, car la logique du tout ou rien comporte un risque : celle de tout perdre. Or, si la totalité du projet n’est clairement pas opportune, l’amélioration de l’existant et la ligne nouvelle Paris-Mantes sont urgentes. Rappelons d’ailleurs que c’est à peu de chose près ce que prévoyait le plan Bussereau en avril 2009.

    Vers la privatisation de la ligne ?

    Faute d’une capacité publique – État et collectivités – suffisante à financer le projet, la solution proposée – et déjà avancée – serait celle d’un partenariat public-privé (PPP). Conséquence : un réseau ferré privatisé de fait, une facture alourdie supportée par les collectivités et l’usager, et d’éventuels bénéfices pour le seul opérateur privé. Le contraire exact de la satisfaction de l’intérêt général.

    Conclusion

    Nous ne ferons pas tout. L’enjeu est de définir des priorités, phaser les réalisations, et choisir l’utile.

    Parce que nous sommes porteurs d’une très haute ambition ferroviaire pour nos régions, parce que nous soutenons le train comme un moyen de transport efficace, moins polluant et répondant aux besoins de mobilité de ses usagers, nous proposons d’agir avec pragmatisme.

    Nous soutenons ainsi la réalisation d’une ligne nouvelle entre Paris et Mantes, indispensable au désengorgement ferroviaire du secteur, utile aux usagers de nos trois régions. Nous souhaitons la construction d’une nouvelle gare à Rouen Saint-Sever, l’actuelle étant déjà totalement saturée et sous-dimensionnée pour répondre aux besoins de développement de l’offre ferroviaire. Enfin, sur le reste du tracé, nous proposons de renoncer à des perspectives aussi incertaines que démesurées, pour consacrer l’énergie et les ressources disponibles à améliorer l’existant.

    L’explosion des prix de l’énergie n’a pas été anticipée. Ses conséquences concrètes, et quotidiennes dans la vie de chacun l’ont été moins encore. Et pourtant, l’urgence est là, et l’enjeu considérable. Le transport conditionne, pour des millions de normands et de franciliens, l’accès à l’emploi, à la formation, au logement et à la qualité de vie.

    Le diagnostic est connu depuis longtemps, et la complexité des réponses également. Raison de plus pour admettre qu’on ne pourra pas tout faire, et surtout pas tout en même temps, puisque ni les délais en jeu ni les budgets ne le permettent. Raison suffisante, aussi, pour enfin évaluer chaque dépense au crible de son utilité réelle sur le long terme, et reconnaître que les milliards d’euros dépensés à « faire comme avant » (des infrastructures surdimensionnées pour des besoins jamais démontrés, qui seront obsolètes avant même leur réalisation) manqueront pour financer le choix de solutions alternatives qui, elles, auraient été utiles, et réellement prioritaires.

    Résumé du cahier d’acteur 

    La situation ferroviaire des deux Normandie et de l’Ile de France appelle des investissements massifs à la fois dans les liaisons interrégionales et intra-régionales. Retards chroniques, saturation des voies et des trains, vulnérabilité du trafic au moindre incident : les maux sont connus. La priorité n’est pas de gagner du temps, mais bien d’apporter des réponses aux besoins des usagers amenés à se déplacer quotidiennement.

    Financer et réaliser l’indispensable : création d’une nouvelle ligne entre Paris et Mantes afin de séparer le trafic banlieue du trafic Normandie. Résoudre la saturation du nœud ferroviaire rouennais par la création d’une nouvelle gare. Améliorer l’existant entre Mantes et les deux régions normandes.

    Favoriser la mobilité du quotidien : le projet LNPN n’est pas celui qui apportera des solutions aux besoins de mobilité du quotidien et favorisera le report modal tant pour les voyageurs que pour les marchandises. Concentrer 11 à 15 milliards d’euros d’investissements sur un seul projet, c’est à coup sûr priver les collectivités locales et RFF de moyens financiers pour développer les réseaux régionaux et les dessertes interrégionales.

    Quelles conséquences ? Augmentation importante du prix du billet, mise en place de la réservation obligatoire, dégradation de la desserte des gares intermédiaires, privatisation de la ligne par le recours à un financement par partenariat public privé (PPP), impact sur l’environnement et les territoires ; autant d’inquiétudes qui ne peuvent être écartées.

  4. Rassemblement antinucléaire le 15 octobre à Rennes

    rassemeblement Rennes

    rassemeblement RennesPlus de 20.000 manifestants venus du Grand Ouest, ont manifesté samedi à Rennes dans le cadre d’une journée nationale « Nucléaire Stop » , en présence de Cécile Duflot et d’ Eva Joly, candidate Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle et .

    La manifestation de cet après-midi est l’une des plus massives qu’a connu la capitale de la Bretagne.

    Rassemblement Rennes

    .

  5. 15 octobre à Rennes rassemblement antinucléaire


    Tchernobyl en 1986, fukushima en mars dernier: ces catastrophes sont toujours en cours; ces réacteurs continuent de fuir et la pollution radioactive durera des centaines d’années. on ne reconstruit pas après une catastrophe nucléaire.

     

    Parce ce que nous ne voulons pas d’autres catastrophes, La coordination anti nucléaire de l’Ouest qui regroupe des collectifs et associations de Basse Normandie, Bretagne, Pays de la Loire organise un grand rassemblement  antinucléaire le 15 octobre à Rennes pour revendiquer la sortie du nucléaire.

    L’idée de sortie du nucléaire avance mais les actes ou les engagements sont timides. Poussons nos décideurs à agir ; c’est le moment.


    Pour Christiane Durchon : coordinatrice départementale « il est temps maintenant d’arrêter les engagements dans le secteur nucléaire qui fait peser des risques sur les citoyens pour des centaines d’années, cela passe par l’arrêt de l’EPR à Flamanville. »

     

    Pour Marine Lemasson, conseillère régionale de Basse-Normandie et vice-présidente du groupe EELV au Conseil Régional : «  il faut aussi s’engager dans une politique volontariste, créatrice d’emplois, d’efficacité et de sobriété énergétiques, ce qui permettrait 2/3 d’économie d’énergie par rapport à notre consommation actuelle, tout en développant les énergies renouvelables. Plusieurs scientifiques de renom se sont penchés dessus (scénario Négawatt 2011) et valident le programme d’EELV de sortie du nucléaire pour 2033 ! Il suffit donc de le vouloir et de s’en donner les moyens. »

    Les élu-e-s et militant-e-s Europe Ecologie Les Verts de Coutances appellent les citoyens à participer massivement à cette manifestation.


    Le rendez-vous est à 12h, Esplanade Charles de Gaulle à Rennes.

    Covoiturage Place de la Croûte, à Coutances

    – à  9h45 pour prendre le bus à St Lô

    – à 10 heure pour aller à Rennes en voiture


    Renseignements sur
    https://coutances.eelv.fr/.

  6. Le port pour les éoliennes d’AREVA au Havre : la Basse-Normandie otage des énergies d’hier, ne doit pas l’oubliée des énergies d’avenir.

    Communiqué de presse du groupe de élus EELV du conseil régionale de Basse Normandie.
    Jeudi 29 septembre 2011
    Les quotidiens Paris-Normandie et Les Échos annoncent ce matin qu’Areva aurait fait le choix, pour l’implantation d’un site d’assemblage de matériels éoliens off-shore, du port du Havre. Si elle était confirmée, cette information appellerait plusieurs commentaires.

    En premier lieu, il est utile de rappeler qu’une telle annonce – qui demande de toutes façons à être précisée dans son contenu par l’entreprise elle-même – ne signerait pas la fin du débat et des échanges relatifs au développement, sur les ports de l’Ouest, d’une filière complète de conception, fabrication et assemblage d’éoliennes off-shore. De ce point de vue, la mobilisation bas-normande, qui associe la Région Basse-Normandie, le département de la Manche et l’agglomération de Cherbourg doit se poursuivre. Europe Ecologie – Les Verts (EELV) , comme depuis l’origine, cette mobilisation.

    Pour Marine Lemasson, conseillère régionale de Basse-Normandie et vice-présidente du groupe EELV au Conseil Régional : « Il ne s’agit évidemment pas de s’en tenir à un jeu de concurrence entre régions maritimes, qui toutes se sont mobilisées. L’enjeu, au contraire, est de construire les complémentarités qui permettront l’établissement d’une filière cohérente et de taille européenne. Pour autant, le choix d’Areva, s’il était confirmé, est profondément regrettable. La Basse-Normandie a déjà payé, c’est le moins qu’on puisse dire, un lourd tribut à l’industrie nucléaire. Il est souhaitable, dans une perspective de transition énergétique, qu’elle ne devienne pas, en plus de l’otage des énergies d’hier, l’oubliée des énergies d’avenir. »

    Pour Mickaël Marie, conseiller régional délégué à l’énergie et président du groupe EELV au Conseil Régional : « Il faut rappeler qu’AREVA est une entreprise très largement contrôlée par l’État, majoritaire au sein de son conseil de surveillance. Si effectivement l’annonce d’aujourd’hui se confirmait, il faudra que l’État puisse expliquer son choix. Il est en effet légitime que tous les acteurs concernés puissent être informés des raisons – industrielles, économiques, d’aménagement du territoire – qui ont présidé à ce choix, en toute transparence. Rien ne serait plus intolérable que de laisser penser que la décision a été prise, depuis Paris, sans égard pour le développement équilibré des territoires littoraux. Au delà, l’intervention publique devra aussi se porter à l’avenir sur le soutien à toutes les entreprises de l’éolien, pas seulement aux mastodontes des énergies sales – pétrole ou nucléaire – qui tentent leur reconversion, si souhaitable qu’elle soit. »

  7. Education : réduire les inégalités, pas les budgets !

    Les élu-e-s et militant-e-s Europe Ecologie Les Verts ainsi que les Jeunes Ecologistes dénoncent la politique désastreuse menée par le Gouvernement en matière d’éducation et s’associent pleinement à la mobilisation qui aura lieu ce mardi 27 septembre.

    Restreindre le budget de l’éducation pour contenir la dette n’est pas une motivation recevable.
    La ligne politique portée par Luc Chatel se résumant à n’avoir qu’une vision budgétaire de l’éducation est insupportable. Qu’il s’agisse de la suppression annoncée de 16.000 postes (70.000 depuis 2007), des fermetures de classe, du non-remplacement des professeurs ou encore du démantèlement en cours des réseaux d’aide spécialisé aux élèves en difficulté (RASED), ces choix sont lourds de conséquences notamment en matière de pédagogie. Ils portent un coup fatal au système éducatif qui tente tant bien que mal de maintenir un cap
    uniquement grâce au travail et à la volonté des équipes éducatives. Cette vision pécuniaire de l’éducation dont l’objectif est de réduire les dépenses est inacceptable. N’en déplaise à Monsieur Sarkozy, l’école n’est pas une « entreprise » comme les autres !

    Se mobiliser et débattre ensemble pour construire l’école de demain !
    Parce que l’éducation et la formation sont au cœur de la nécessaire transformation écologique de l’économie et de la société que nous appelons de nos vœux, les militant-e-s et élu-e-s Europe Ecologie Les Verts participeront à la mobilisation  dans toute la région au côtés des enseignant-e-s, des lycéen-ne-s, des apprenti-e-s, des étudiant-e-s, des syndicats, des parents, des collectifs, des militant-e-s, des élu-e-s…

  8. Distribution de l’eau à Coutances.

    Le Conseil Municipal de Coutances a voté la reconduction de l’affermage privé, pour distribuer l’eau potable, sans débat, sans étudier la solution qui consiste à reprendre en régie directe.
    Un appel d’offres est en cours. Aucun recours ne sera possible après le 31 décembre de cette année, et ce, pour de nombreuses années.

    Nous participons à un groupe de travail composé d’élus de partis politiques et de citoyens et qui tentent d’obtenir un débat sur ce sujet et d’étudier les paramètres conditionnant un retour au service public avec ses avantages et ses inconvénients.

    Voici un bilan d’étape de ce groupe :

    Le prix de l’eau de 2.09 euros HT (le prix moy en France est de 1.30 euros HT).
    La charge personnels en 2010 de 172000 euros soit 6 équivalents emplois ce qui est très importants pour moins de 4500 branchements.

    54000 euros de contributions service centraux et recherche pour 2010.

    Le taux de renouvellement des compteurs, 161 pour 2010 le contrat prévoit 400 par an.

    97 coupures d’eau en 2010.

    Le taux de fuite de 21% le taux acceptable est de 12%.

    Une échelle des tarifs qui est dégressive en fonction de la consommation

  9. La gestion de l’eau dans les marais.

    Un groupe de travail s’est constitué pour réfléchir sur la gestion de l’eau dans les marais.
    Voici un compte rendu simplifié de leur travail:

    L’aquifère du SYMPEC alimente environ 1 / 3 du Département. Les 112 Syndicats dans la Manche se réunissent pour former un syndicat départemental, dans le but de « mutualiser » l’eau.
    Captage grenelle :
    Les ministères en charge du Développement Durable, de l’Agriculture et de la Santé ont défini, une liste de 507 captages parmi les plus menacés par les pollutions diffuses, notamment les nitrates et les produits phytosanitaires. Dans cette liste 6 captages sont dans la Manche dont Sainteny, les Veys et Créance. L’objectif fixé par le Grenelle est de protéger l’aire d’alimentation de ces captages. Des programmes d’actions spécifiques, financés notamment par les agences de l’eau, comme la mise en œuvre des programmes d’actions pour assurer la protection effective des captages.
    Le pompage dans les marais :
    La tourbière est située au dessus d’un aquifère. L’aquifère se situe dans un socle sableux. Une couche d’argile de 6 mètres en moyenne sépare la tourbe de l’aquifère. L’étude montre que l’eau passe au travers de l’argile. Ainsi en excès la tourbe alimente aquifère et l’aquifère maintient le niveau d’eau dans la tourbe. Les pompages dans aquifère déstabilisent le système, l’aquifère ne peu plus maintenir le niveau d’eau de la tourbe.
    L’avenir du marais de Gorge :
    Avec la fin de l’activité de l’extraction de la Tourbe l’avenir de cette zone est en question. Un pompage permanent permet de maintenir un niveau moyen d’eau dans le marais. Ce marais est une zone sensible car la couche d’argile y est plus faible. La relation en aquifère et la tourbe y sont donc favorisées.

    Ouest-France du lundi 26 septembre 2011

  10. Réforme du traitement des ordures ménagères à Coutances : exécution !

    Communiqué à la presse le 12 Septembre 2011:

     

    Réforme du traitement des ordures ménagères à Coutances : exécution !

     

     

    Les élus locaux (dans leur majorité) ont décidé de réduire le nombre de tournées hebdomadaires de ramassage des ordures ménagères (3 au lieu de 5) et d’imposer aux habitants l’emploi de sacs transparents pour les déchets ultimes en lieu et place des sacs noirs ou opaques (sus aux tricheurs !).

     

    Le Mardi 06 septembre, comme toute cette semaine, c’était le jour des explications et de la distribution desdits sacs à la mairie de Coutances. A la question d’un Coutançais  « n’était-il pas possible de proposer un débat public avant de prendre une décision ? », la réponse de son interlocuteur fuse « pourquoi ? Vous auriez voulu dire quelque chose ? » !!!

     

    Le Comité Local d’EELV Coutances s’indigne Les citoyens sont juste bons à voter et à « payer »…

    Une fois de plus, après la gestion de l’eau, après l’installation d’une antenne haut-débit, ils ne sont pas consultés sur LEUR quotidien : pas responsables, pas capables ? Il est pourtant question de service PUBLIC et d’autres hypothèses auraient pu être proposées et discutées, plus pédagogiques sans doute (d’autres communes de France ont fait d’autres choix !).

Remonter