Les caractéristiques de la cuve sont suffisantes, mais pas suffisantes.

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), lors d’une conférence, a exprimé sa position sur la cuve et le couvercle de l’EPR de Flamanville. Cette conférence fait suite à la réunion d’un groupe d’experts qu’elle avait missionné pour examiner des solutions proposées par EDF et Areva, concepteur de la cuve, aux anomalies annoncées en avril 2015.

Pour l’ASN « les caractéristiques techniques du fond et couvercle de la cuve seraient suffisantes au regard des sollicitations auxquelles ces pièces sont soumises » mais « il y aurai une diminution des marges de sécurité vis-à-vis du risque de rupture brutale » donc en 2006 il y a des anomalies qualifiées de « très sérieuses » mais aujourd’hui, elles seraient suffisantes mais conditionnées car pas suffisantes. Pourtant, ces deux équipements sont pourtant cruciaux pour la garantie de sûreté de l’EPR.
L’ASN considère que le couvercle actuel ne pourra pas être utilisé au-delà de 2024. Il serait possible durant cette période, de prendre des risques sans aucun contrôle, car la fabrication d’un nouveau couvercle prendrait de l’ordre de sept ans.

L’avis de l’ASN est fondé sur un programme d’essais et des conclusions fournis par EDF alors même que la survie de cette entreprise est menacée par cette décision. C’est le même EDF qui s’est toujours montré rassurant et qui à grand renfort de publicité, a poursuivi la politique du fait accompli, et ce, malgré les défauts et alertes.

Puisque la cuve et le couvercle ne satisfont pas aux exigences voulues, puisque rien ne garantit l’impartialité des tests d’EDF, il est donc scandaleux d’imaginer jouer les apprentis sorciers dans ses conditions. Il n’est pas possible de faire primer l’intérêt industriel d’EDF au lieu de privilégier la sécurité de notre territoire. EELV demande une nouvelle fois l’arrêt du chantier de construction de l’EPR.

EELV Manche

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