De nouvelles révélations du Canard enchainé sur les défauts de la cuve de l’EPR.

Dans une note révélée par le Canard enchaîné du 8 juillet 2015, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) évoque des tests effectués lors de la fabrication de la cuve de l’EPR en septembre 2006. Les résultats de ces tests ont montré des anomalies qualifiées de « très sérieuses » par l’ASN (Autorité de sûreté du nucléaire ) en février dernier. Même avec les normes techniques datant de 1974, la cuve aurait été recalée.
Cela signifie que les éléments composant la cuve de l’EPR ont été forgés avant même l’obtention de l’autorisation de création du réacteur, délivrée par un décret en avril 2007, qu’ AREVA ne s’est pas préoccupé des défauts qu’ils ont repérés et qu’ils ont ainsi poursuivi les travaux durant 9 ans. Durant cette période l’ASN et l’IRSN n’ont pas été mis au courant de ces graves défauts.
Ces révélations posent clairement la question de la sûreté du nucléaire dans notre département. Quels risques AREVA est-il prêt à faire courir à notre population ?
Alors que l’EPR devait être une vitrine du savoir-faire de l’industrie du nucléaire, ce chantier se révèle jour après jour un véritable fiasco puisqu’à la longue liste des défauts constatés il faut ajouter les conditions de travail déjà plusieurs fois dénoncées, le travail dissimulé, les retards considérables et enfin le gouffre financier.
Une nouvelle fois, nous nous interrogeons : comment justifier la poursuite des travaux dans ces conditions ? Combien faudra-t-il de révélations aussi consternantes pour envisager l’arrêt du chantier de l’EPR ?

 

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