Le port pour les éoliennes d’AREVA au Havre : la Basse-Normandie otage des énergies d’hier, ne doit pas l’oubliée des énergies d’avenir.

Communiqué de presse du groupe de élus EELV du conseil régionale de Basse Normandie.
Jeudi 29 septembre 2011
Les quotidiens Paris-Normandie et Les Échos annoncent ce matin qu’Areva aurait fait le choix, pour l’implantation d’un site d’assemblage de matériels éoliens off-shore, du port du Havre. Si elle était confirmée, cette information appellerait plusieurs commentaires.

En premier lieu, il est utile de rappeler qu’une telle annonce – qui demande de toutes façons à être précisée dans son contenu par l’entreprise elle-même – ne signerait pas la fin du débat et des échanges relatifs au développement, sur les ports de l’Ouest, d’une filière complète de conception, fabrication et assemblage d’éoliennes off-shore. De ce point de vue, la mobilisation bas-normande, qui associe la Région Basse-Normandie, le département de la Manche et l’agglomération de Cherbourg doit se poursuivre. Europe Ecologie – Les Verts (EELV) , comme depuis l’origine, cette mobilisation.

Pour Marine Lemasson, conseillère régionale de Basse-Normandie et vice-présidente du groupe EELV au Conseil Régional : « Il ne s’agit évidemment pas de s’en tenir à un jeu de concurrence entre régions maritimes, qui toutes se sont mobilisées. L’enjeu, au contraire, est de construire les complémentarités qui permettront l’établissement d’une filière cohérente et de taille européenne. Pour autant, le choix d’Areva, s’il était confirmé, est profondément regrettable. La Basse-Normandie a déjà payé, c’est le moins qu’on puisse dire, un lourd tribut à l’industrie nucléaire. Il est souhaitable, dans une perspective de transition énergétique, qu’elle ne devienne pas, en plus de l’otage des énergies d’hier, l’oubliée des énergies d’avenir. »

Pour Mickaël Marie, conseiller régional délégué à l’énergie et président du groupe EELV au Conseil Régional : « Il faut rappeler qu’AREVA est une entreprise très largement contrôlée par l’État, majoritaire au sein de son conseil de surveillance. Si effectivement l’annonce d’aujourd’hui se confirmait, il faudra que l’État puisse expliquer son choix. Il est en effet légitime que tous les acteurs concernés puissent être informés des raisons – industrielles, économiques, d’aménagement du territoire – qui ont présidé à ce choix, en toute transparence. Rien ne serait plus intolérable que de laisser penser que la décision a été prise, depuis Paris, sans égard pour le développement équilibré des territoires littoraux. Au delà, l’intervention publique devra aussi se porter à l’avenir sur le soutien à toutes les entreprises de l’éolien, pas seulement aux mastodontes des énergies sales – pétrole ou nucléaire – qui tentent leur reconversion, si souhaitable qu’elle soit. »

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