Glyphosate: en finir avec les pesticides.

L’Union Européenne se prononcera sur le renouvellement de la licence du glyphosate le 25 octobre. Le glyphosate est le pesticide le plus utilisé du monde. Il est l’ingrédient actif d’un désherbant commercialisé par la multinationale Monsanto depuis 1974 sous le nom de Roundup.

De nombreuses analyses dont la dernière qui concerne les céréales, montrent que le glyphosate est présent dans nos aliments et dans les tissus humains. Depuis mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le glyphosate « cancérogène probable » pour l’homme.
Le professeur de biologie à l’Université de Caen, Gilles-Eric Séralini, a montré dans une étude publiée en 2012, les effets nocifs du Roundup. Des rats nourris avec un maïs transgénique et/ou au Roundup avaient développé des tumeurs énormes.

Aux USA, des milliers d’agriculteurs victimes de la molécule ont déposé plainte contre la firme Monsanto. Suite à la procédure judiciaire engagée, le géant de l’agrochimie a été contraint de rendre publics des dizaines de milliers de pages de documents internes. Les révélations sont consternantes pour la multinationale.
En effet alors que depuis 1999, Monsanto savait que la molécule est potentiellement cancérigène, l’entreprise a cherché à intervenir dans les décisions des agences réglementaires pour prolonger son utilisation. Le géant Américain de l’agrochimie a fait paraître des articles coécrits par ses employés et signés par des scientifiques pour contrer les informations dénonçant la toxicité du glyphosate. Monsanto a délibérément mêlé les écrits de ses propres collaborateurs aux expertises supposées indépendantes.

Il est inadmissible que des géants industriels, manipulent l’information au détriment de la santé publique.
L’herbicide le plus vendu au monde doit être définitivement abandonné.
L’avenir de l’agriculture française et européenne ne passe pas par la recherche d’une nouvelle molécule, mais bien par une l’adoption des techniques alternatives qui existent déjà. C’est d’ailleurs tout l’enjeu des discussions qui s’ouvrent sur la future PAC 2020-2025 : accompagner les agriculteurs vers la sortie des pesticides comme l’ont déjà fait les collectivités depuis le 1er janvier 2017 et comme le feront les particuliers à partir du 1er janvier 2019.

EELV Manche

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