L’explosion dans la centrale de Flamanville n’est pas un événement anodin.

Une explosion a eu lieu dans la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) ce jeudi sans faire de victimes. Pour autant cet événement ne peut être considéré comme anodin.

Quelle que soit la zone concernée cet accident s’est déroulé dans une centrale nucléaire et entraînera l’arrêt de celle-ci pendant 10 jours. Ensuite, l’emballement sur les réseaux sociaux qui a suivi l’annonce de cet accident révèle qu’une partie de la population n’accorde aucune confiance à la communication de l’opérateur et qu’elle doute de la sûreté des centrales.
Il est vrai que la communication calamiteuse d’EDF et des autorités n’a eu pour but, comme toujours, que de minimiser l’accident. Quant à la confiance dans cette industrie, elle a évidemment fortement souffert des incidents à répétition sur le chantier de l’EPR et des révélations, au cours de l’année 2016, sur de multiples défauts.
Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à l’occasion des vœux à la presse, a estimé lui-même que la situation était devenue préoccupante et réellement inquiétante.

La majorité des 58 réacteurs nucléaires prévus pour fonctionner 30 ans, approche les 40 ans d’exploitation, c’est le cas de la centrale de Flamanville qui a démarré son exploitation en 1985. Le vieillissement de ce parc soulève évidemment des questions sur le bon fonctionnement et la sûreté. EDF et le gouvernement ont décidé de prolonger la durée de vie de ces centrales et cette prolongation coûtera selon un rapport parlementaire plus de 100 milliards d’euros.
Cette explosion constitue donc un avertissement sans frais. Ces centrales devront être arrêtées plutôt que prolongées à grand frais. Il nous revient de faire le bon choix : celui d’investir le champ des renouvelables.

EELV Manche

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